Un projet de zone plus naturelle dans un cimetière genevois

Les sous-sols des cimetières municipaux sont de qualité médiocre. C’est le constat de deux études mandatées par la Ville de Genève. Résultat, le processus de décomposition des défuntes et défunts est altéré. Plusieurs axes d’améliorations vont être mis en œuvre, ainsi que la création inédite d’un cimetière «naturel». 

Sous-sols composés d’argile, peu oxygénés, avec un fort d’humidité: de quoi ralentir la bonne décomposition des défunts inhumés. D’autres facteurs entrent également en compte comme le choix des monuments funéraires, les corps transformés par les progrès de la médecine ou encore la pollution liée aux activités humaines. 

Le bureau Ecoservice et le Centre universitaire romand de médecine légale, mandatés pour ces études, sont raccords: pour un meilleur processus, il faudrait d’abord enterrer moins profondément les défunts. Aujourd’hui la loi genevoise veut que cette profondeur soit fixée à 1m70. Il s’agirait de la modifier pour viser 1m20 voire 60cm. 

Un projet inédit

La Ville souhaite aussi promouvoir les fournitures funéraires écologiques, les niches funéraires et étudier des modes de sépultures alternatives. Dans le sillage de ces améliorations, la conseillère administrative Christina Kitsos a annoncé le lancement d’un projet de cimetière naturel, sur le site de Châtelaine. 

'Ce projet-pilote se veut plus respectueux de l'environnement et du cycle de la vie', a indiqué lundi Christina Kitsos, conseillère administrative de la Ville de Genève en charge du Département de la cohésion sociale et de la solidarité. Le quartier 'naturel' pourra accueillir plus d'une cinquantaine d'emplacements.

Dans cette zone réservée, les soins de thanatopraxie seront prohibés, seuls les vêtements biodégradables seront autorisés pour les défunts et il faudra privilégier les cercueils en bois indigène et non vernis. La profondeur d'inhumation passera aussi de 1,7 mètre à 1,2 mètre afin de favoriser le processus l'altération des corps. Une dérogation a été accordée par le canton sur ce point.