Un terrain identifié à Avully pour les gens du voyage
Avully
Les gens du voyage qui se sont installés à Thônex sont venus avec des revendications: disposer de haltes de passage à Genève, qui est le seul canton romand à ne proposer aucun espace pour les nomades suisses. Un terrain est à l’étude, il se trouve sur la commune d’Avully. Mais le maire de la commune est sceptique.
Ce site deviendra peut-être bientôt une aire d’accueil pour les nomades suisses. C’est en tout cas la volonté du canton, qui lui trouve plusieurs qualités: «Il a pour intérêt premier d’être en propriété cantonale, donc on a déjà la disponibilité foncière. C’est aussi un site relativement vaste, deux hectares, la desserte est envisageable sur le site, et le voisinage est assez limité, même s’il existe: on a à peu près 150 jardins familiaux à proximité. Il y a moins de contraintes que dans le cas d’un site plus densément bâti» énumère Jean-Luc Gauthey, directeur du développement urbain au Département du Territoire.
Lire aussi: Des gens du voyage s’installent à Thônex
«l’idée a été lancée sans consultation de la commune»
Un optimisme que ne partage pas Vincent Mottet, le maire d’Avully. Il nous confiait lundi son scepticisme sur le terrain choisi par l’État: «L’an dernier, l’idée a été lancée sans consultation de la commune et depuis, rien ne bouge. Précisons qu’il s’agit d’un terrain propriété de l’État, pollué, inhabitable, toujours en zone agricole et vraisemblablement inondable. Je suis peu à l’aise d’y installer des êtres humains» réagit l’élu.
Un site pollué... et en zone agricole
Le terrain est effectivement identifié comme aire d’exploitation contaminée sur le cadastre du canton. Il était occupé par une usine chimique, aujourd’hui fermée. Des dépollutions ont déjà eu lieu; selon les dernières analyses, la pollution se trouverait en profondeur. Le canton étudie actuellement la présence éventuelle de pollution en surface, pour écarter tout danger.
Autre écueil: le terrain est en zone agricole. Il faudra donc obtenir un déclassement du site pour passer en zone à bâtir. Le canton reste malgré tout optimiste: selon les estimations de Jean-Luc Gauthey, l’aire d’accueil devrait être terminée sur un horizon de deux à trois ans.