Un week-end pour célébrer le terroir genevois
La place de Sardaigne à Carouge se transforme le temps d’un grand week-end. Dès ce vendredi et jusqu’à dimanche, la Fête de l’agriculture y battra son plein. L’Office de promotion des produits agricoles de Genève (OPAGE), Genève terroir, organise cet évènement. Nous recevons son président Xavier Patry.
Toutes les différentes filières de l’agriculture seront présentes, réparties en 9 pavillons. «L'idée de cette deuxième édition c'est de revenir en amenant le terroir de façon uni en ville; à la rencontre de citadins qui parfois ne connaissent pas certains produits ou métiers» expose Xavier Patry, président de l'OPAGE.
Cette année, nouveauté: plus de stands didactiques, comme des pôles explicatifs sur les modes de cultures ou encore sur le frelon asiatique, mais aussi plus de stands ludiques. «La liste est innombrable!» se réjouit Xavier Patry. L'écrivain Blaise Hofmann sera par ailleurs de la fête, pour y présenter des extraits de son livre "Faire paysan" en musique, le dimanche matin.
Spécificités de l'agriculture genevoise
L’objectif derrière cette fête, c’est de montrer un visage uni de l’agriculture, mais aussi expliquer les spécificité de l’agriculture genevoise. Les producteurs et productrices viendront ainsi parler de leur quotidien et leurs enjeux. «Si l'agriculture n'est pas là pour expliquer ces challenges, notamment de consommation, alors à termes il n'y aura plus d'agriculture locale. Cela signifie la fin de l'autosuffisance et de la biodiversité» estime le président de l'OPAGE.
Face à une météo particulièrement capricieuse cette année, les acteurs et actrices du terroir local ont vécu des moments compliqués. Entre chaleurs en avril à gel peu de temps après, en passant par des innondations et un thermomètre qui fait le yoyo... difficile de tenir le cap. «Il faut venir à la rencontre des producteurs. Ce genre d’évènement est indispensable pour que les citoyens se rendent compte de la réalité du terrain».
Mise en lumière
En termes de politique agricole, là aussi c'est la soupe à la grimace, avec une initiative sur la biodiversité qui effraie. «Finalement, il faut rappeler que trois fois par jours, 365 jours par an, on a besoin de bons agriculteurs et bonnes agricultrices pour nous nourrir. Si on ne les rémunère pas correctement, ils vont disparaitres. Pas besoin de faire un dessin pour expliquer les conséquences» expose notre invité.
Lors de la fête, une retransmission du match Suisse-Angleterre est prévue, le samedi. En attendant rendez-vous est donné dès ce vendredi jusqu’à dimanche, du côté de la place de Sardaigne et du parc Louis-Cottier à Carouge .