Genève

Une rentrée avec de nombreux défis pour le DIP et sa nouvelle magistrate

15.08.2023 13h40 Rédaction / ATS

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Un peu plus de 82'000 élèves reprendront le chemin de l'école dès lundi prochain à Genève. Tous les niveaux enregistrent une augmentation des effectifs. Les enfants et les adolescents seront encadrés et accompagnés dans leur apprentissage par près de 8000 enseignants.

La démographie explique en partie la hausse constatée du nombre d'élèves, mais pas uniquement. La croissance est surtout le résultat de la migration. Le flux des Ukrainiens s'est stabilisé. En revanche, les arrivées d'Afghans se poursuivent à un rythme soutenu, a expliqué mardi la conseillère d'Etat genevoise Anne Hiltpold.

La crise migratoire n'est pas terminée, a ajouté la responsable du département de l'instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP). Aujourd'hui, l'école genevoise doit s'occuper d'environ 3240 élèves migrants, ce qui correspond à environ 4% des effectifs des élèves.

Selon le DIP, il y a notamment 'une hausse préoccupante des requérants mineurs non accompagnés'. La plupart n'étaient pas scolarisés avant leur arrivée en Suisse. Pour accueillir au mieux ces personnes, Genève a ouvert 14 classes d'alphabétisation, destinées principalement aux jeunes Afghans.

L'enseignement spécialisé connaît également une augmentation des effectifs à laquelle le DIP doit répondre. Actuellement, 2207 jeunes bénéficient d'un soutien de l'Office médico-pédagogique (OMP). Selon Mme Hiltpold, il y a de plus en plus d'élèves qui rencontrent des difficultés psychiques.

Cas lourds

Par ailleurs, le profil des élèves ne fait que se complexifier, ont constaté les responsables du département. Rien que pour la rentrée 2023, on compte environ 30 élèves qui ont des caractéristiques 'bien plus lourdes que l'an dernier'. Ces jeunes ont besoin d'une prise en charge 'bien plus importante et coûteuse'.

L'OMP doit encore chercher une solution pour 24 enfants dont les dossiers lui ont été adressés cet été. Il faut dire qu'en matière d'enseignement spécialisé, Genève manque cruellement de locaux appropriés et de personnel qualifié. En outre, le processus d'adaptation des rares opportunités retenues 'est très lent'.

/ATS