Une rentrée précoce qui suscite le débat
Pour la troisième année consécutive, la rentrée scolaire à Genève s’effectue peu après la mi-août. Une rentrée de plus en plus précoce qui interroge les parents d’élèves et les enseignants face aux risques de canicules. Tous souhaitent un débat sur le sujet avec le département de l'Instruction publique.
22 août, 21 août, 19 août, une rentrée chaque année plus précoce depuis la réforme des rythmes scolaires il y a trois ans. Une semaine grignotée sur la fin de l’été pour en rajouter une à Pâques, l’idée a séduit beaucoup de parents à l’époque contents de voir leur progéniture retrouver les bancs de l’école faute de solutions de garde de plus en plus coûteuses. Un argument balayé désormais, à cause du réchauffement climatique.
«L'année dernière, des températures de plus de 45 degrés étaient remontées, c'est cette question avec le dérèglement climatique qui est là et qui va perdurer, il faut réfléchir à une solution adéquate pour les parents et pour les enfants» plaide Sandra Duran présidente de la Fapéo, la Fédération des parents d'élèves.
Des épisodes caniculaires aléatoires mais de plus en plus fréquents, difficiles à supporter pour les élèves et enseignants contraints notamment d’enseigner dans des pavillons provisoires. Pour Michaël Savoy, membre de la Famco, il est plus pertinent de s'interroger sur la qualité thermique des bâtiments plutôt que sur les périodes de vacances.
Les parents d’élèves souhaitent débattre de l’opportunité de revoir les dates de rentrée et donc du calendrier scolaire dans son ensemble. À noter qu’en Romandie, seul Fribourg à sa rentrée décalée à jeudi. D’autres cantons, en particulier les alémaniques, ont déjà commencé l’école lundi dernier. Le Tessin, quant à lui, reprendra les cours le 3 septembre.