Genève

Uniformes: un drame policier se tourne à Genève

28.05.2025 15h20 Julie Zaugg

drift

Le tournage de la série Uniformes a commencé à Genève. Un drame policier en six épisodes où l’on suivra les interventions et les états d’âmes des différents protagonistes. Nous avons pu nous glisser dans les coulisses d’une séquence. 

«Action!» pouvait-on entendre vers les Vernets, lundi soir. À la nuit tombée, le secteur du PAV est devenu un décor de cinéma. Les pneus crissent sur route mouillée pour l’occasion devant de jeunes figurants, cette scène de drift a été répétée plusieurs fois. Elle fera partie d’une séquence de la nouvelle série produite par Alva Film et la RTS: Uniformes. Ou l’histoire des membres d’une Unité de Secours d’Urgence, anciennement «Police secours». Ces hommes et femmes, primo répondants, qui opèrent au quotidien en tant que policiers et policières de proximité. 

«Puis ce groupe va faire des erreurs, plus ou moins graves, et être sous enquête de la Police des polices. Elle va les mettre sous pression en tant que groupe: est-ce qu'il faut dissoudre l'unité ou pas, est-ce qu'on reste solidaire ou on se tire dans les pieds? Comment rester soudés dans l'adversité, tout en gérer le travail du quotidien», détaille le réalisateur Romain Graf, à qui l'on doit aussi la série Helvética. 

La série policière sous un nouvel angle

Pour les besoins de la série, un poste de police a été entièrement recréé dans un hangar de la Servette. Sur le pont, 55 comédiens et comédiennes et pas moins de 90 personnes côté technique. La série est composée de 6 épisodes de 52min, où l’on s’attarde à chaque fois sur un personnage en particulier. Un style qui a plu à Anna Pieri; l’actrice incarne le rôle d’une sergent cheffe. «Pour une fois, les cas, les interventions, étaient un peu secondaires. On s'intéresse beaucoup plus à ce qui se passe entre ces gens, dans ce groupe. J'ai trouvé ça intéressant, un parti-pris un peu unique!» explique-t-elle. 

Pour s’imprégner du sujet, Romain Graf a suivi durant plusieurs mois des policiers romands et un commissaire. Il lui tenait à cœur de parler avec justesse de celles et ceux sur le terrain.«Moi ce qui m'a intéressé c'est de traiter la police comme un métier à la croisée des chemins de la société. Là où toutes les couches de la population se rencontrent. On croise tout le monde dans ce métier. Les policiers sont aussi toujours beaucoup sous pression: il n'ont pas le droit de craquer, alors qu'ils sont soumis à des choses assez dures tous les jours. Je trouvais cela interessant à exploiter pour écrire une histoire» précise le réalisateur. 

Dans cette scène nocturne, des jeunes se font prendre en plein drift dans les rues de Genève par une patrouille de police. S’en suivra une interpellation. La suite on ne vous la spoile pas, elle sera à découvrir à l’automne 2026.