Variole du singe: pas d'inquiétude, mais de la vigilance
L'Organisation mondiale de la Santé déclenche l'alerte internationale autour de la variole du singe qui connaît une flambée sur le continent africain. Quels sont les risques chez nous? Interview du Dr Simon Regard, médecin cantonal suppléant.
La variole du singe, également appelée "Mpox", est un virus connu depuis les années 50. D'abord localisé dans certains pays africains, Mpox a connu des premières épidémies dans les années 70 avant de se répandre plus sérieusement en 2022, peu après le Covid, raconte le médecin cantonal.
Depuis cette expansion modérée en 2022, une attention particulière est donnée à la variole du singe. «Ce virus n’est pas anodin, mais reste la plupart du temps bénin», rassure le Dr Simon Regard. Il précise que les données sont pour l'heure insuffisante pour savoir si le virus est plus ou moins transmissible et dangereux que le précédent. A l'heure actuelle, l'épidémie de variole du singe touche essentiellement la République démocratique du Congo et ses voisins limitrophes.
Réagir vite et localement
Mpox peut causer des complications (fièvres, boutons douloureux) et représente une maladie contagieuse. Elle se transmet par contacts très étroits, intimes et rapprochés, généralement dans relations sexuelles à plusieurs entre hommes.
Dans les pays du Nord, ce virus n'inquiète pas réellement pour l'heure. Pourquoi alors avoir déclenché une alerte internationale? «L’idée, c’est de réagir vite», répond le médecin cantonal qui explique qu'il est important de mobiliser des ressources et d'augmenter la vigilance internationale, dans l'optique d'établir un plan d’action régional efficace dans les pays du sud touchés.
«Pour le moment pour la population genevoise, rien ne change vraiment, à moins d’avoir un voyage prévu dans un pays concerné actuellement», synthétise le médecin cantonal. En cas d’infections, un antiviral est disponible. Une vaccination est aussi possible pour la population, dite «à risque».