Genève

Vernier: l’élection de l’exécutif confirmée, un recours au Tribunal fédéral annoncé

04.06.2025 18h49 Denis PALMA

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La Chambre constitutionnelle de la Cour de justice a tranché: les élections du Conseil administratif de Vernier sont valides. Les deux recours déposés par Libertés et Justice sociales (LJS) et un sympathisant du MCG ont été rejetés. Le Conseil d’État pourra dès lors confirmer officiellement l’élection de Martin Staub, Mathias Buschbeck et Gian-Reto Agramunt, qui prêteront serment le 11 juin prochain.

Le premier recours, porté par LJS, dénonçait de prétendues «attaques médiatiques» ayant, selon le mouvement, influencé défavorablement l’issue du scrutin pour son candidat à l’Exécutif. Le second, déposé par un habitant de Vernier proche du MCG, mettait notamment en cause des retards dans l’envoi du matériel de vote.

Mais pour la Cour, le scrutin ne souffre d’aucune irrégularité:
«En l’absence d’irrégularités spécifiques constatées, la chambre constitutionnelle a rejeté les différents griefs soulevés par les recourants.»

Le Conseil administratif, nommé provisoirement administrateurs de la commune par le Conseil d’État, salue cette décision. «Nous sommes satisfaits que la justice ait rejeté les recours infondés et ainsi ouvert la voie à la validation de notre élection», déclare Martin Staub (PS).

Le MCG veut aller à Lausanne

Malgré ce rejet, le MCG n’entend pas en rester là. Thierry Cerutti annonce qu’un recours sera déposé devant le Tribunal fédéral. Il pointe des dysfonctionnements dans l’organisation du scrutin:
«On ne peut pas balayer d’un revers de main le fait que des habitants de Vernier ont reçu leur matériel de vote après le 9 avril, certains même le 10, le 11 ou le 12. C’est choquant. Trop tard. Cela explique peut-être pourquoi seuls 25% des électeurs se sont déplacés», affirme le candidat MCG.

Il dénonce également l’utilisation des fonds publics à des fins jugées inappropriées: un apéritif de fin de chantier ou une assemblée générale organisée par l’administration communale en pleine période électorale.Des accusations fermement rejetées par les conseillers administratifs visés, qui ont saisi la justice pour dénonciation calomnieuse.

Le Conseil municipal toujours en suspens

En parallèle, l’élection du Conseil municipal reste contestée. Deux recours sont toujours pendants. Selon la justice, près de 300 bulletins de vote pourraient avoir été remplis par seulement neuf personnes différentes, sur la base d’analyses graphologiques. Si ces soupçons se confirment, un nouveau scrutin pourrait être convoqué.