Villa Masset: bras de fer autour de la date de la votation

Le MCG et la gauche s’opposent au report de la votation sur l’acquisition de la villa Zep. La majorité municipale dépose une motion pour tenter de maintenir le scrutin au 28 septembre. En face, la droite et les Vert’libéraux défendent un report au 30 novembre, déjà validé par la chancellerie.

La votation sur l’achat de la villa Masset, prévue initialement le 28 septembre, aura finalement lieu le 30 novembre. En cause : un calendrier électoral jugé trop chargé par la Ville et la chancellerie cantonale, avec l’élection complémentaire au Conseil d’État, plusieurs objets cantonaux et potentiellement fédéraux.

Un scrutin déplacé, une motion en réaction

Le coût estimé à 500’000 francs pour organiser une votation municipale séparée a aussi pesé dans la balance. «Le maximum d’éléments dans l’enveloppe électorale va être atteint», avance la chancellerie. La Ville, qui ne souhaite pas assumer cette dépense, ne s’est pas opposée au report.

Le MCG et la gauche contre-attaquent

Cette décision fait bondir le MCG et une partie de la gauche. Une motion est déposée ce soir pour demander à l’exécutif de faire pression sur la chancellerie. «Le Conseil administratif doit dire non ! Nous avions prévu cette date. Ce n’est pas à nous de payer parce qu’un magistrat a démissionné», lance Yasmine Menetrey, en référence au départ du conseiller d’État Antonio Hodgers.

Des avis tranchés de part et d’autre

Les Vert’libéraux, eux, soutiennent le report. «Trois scrutins en automne, c’est trop pour les citoyens. Le taux de participation chute, ce n’est pas une bonne manière de faire de la politique», estime Boris Calame. Pour lui, novembre est plus adapté.

À droite, Michèle Roullet (PLR) rappelle que la Ville a eu un an pour organiser ce vote. «Claquer 500’000 francs pour voter à tout prix en septembre, c’est de la précipitation. Il faut prendre le temps de débattre sereinement.»

Un projet qui divise depuis le début

En novembre 2023, la Ville a voté l’acquisition de la villa et de son parc pour 21,5 millions de francs, avec l’objectif de créer un espace vert en plein cœur du quartier de Saint-Jean. Le projet est soutenu par la gauche, le MCG et un collectif citoyen. La droite, elle, dénonce un achat trop coûteux et mal planifié. Un référendum a été lancé en décembre.