Genève

Villa de Zep: un comité de soutien face à la menace du référendum

05.12.2024 19h01 Rafael Pacheco

villa de zep

Un comité de soutien s’est formé pour l’achat de la Villa de Zep par la Ville de Genève. Face à la menace du référendum, brandie au Municipal par plusieurs partis de droite, le collectif de plus de 320 personnes a expliqué pourquoi l’acquisition de la parcelle leur apparaît indispensable. De son côté, Zep confirme qu’un référendum condamnerait la vente à la Ville pour des raisons de délais.

La menace du référendum a allumé la mèche. Le rachat de la Villa Zep par la Ville de Genève reçoit du soutien de taille. Ce jeudi un comité s’est formé publiquement portant la voix de plus de 320 personnes favorables au rachat de cette parcelle de 35'000 m2. Habitants du quartier, associations, défenseurs du patrimoine –  tous évoquent une opportunité unique.

Un comité de soutien déjà bien en place alors qu’aucun référendum n’est pour l’heure déposé. Tout sauf un hasard, car les délais sont serrés.

Le bédéiste genevois informe que la vente de sa propriété devra se concrétiser en janvier au plus tard. Philippe Chappuis s'explique: «Je suis engagé sur un autre endroit, je ne peux pas avoir deux maisons... Mon délai étiré au maximum est le mois de janvier [...] À un moment, je vais être obligé de vendre à quelqu'un d'autre».

«Poumon vert» dans un quartier densifié

Un référendum condamnerait ainsi la vente de la Campagne Masset, nom de la parcelle de Zep, à la collectivité. Bien que l’affectation de la parcelle par la Ville n’est pas définie en cas d’achat, le comité de soutien veut raisonner les opposants. Pour les 320 personnes, cette parcelle, considérée comme un «poumon vert» est indispensable. «Aujourd'hui, de pouvoir acquérir cette ancienne campagne, c'est unique. Cela ne va pas se reproduire», alerte Pauline Nerfin, co-présidente de Patrimoine Suisse - section Genève.

De son côté Zep se montre sensible au projet et privilégie la vente publique. Il confirme néanmoins que plusieurs autres acheteurs privés sont en négociations avancées. Le dessinateur invite les opposants à se rendre sur les lieux pour se rendre compte du champ des possibles. Le Genevois déplore les critiques envers ce potentiel rachat et dénonce une manœuvre électorale.

Le Centre et le PLR se réunissent en assemblée générale les 10 et 11 décembre. Ces réunions détermineront un potentiel dépôt de référendum. Le délai référendaire de 50 jours (40 + suspension des fêtes de 10 jours) s’étend jusqu’à mi-janvier.