Ville de Genève: de nouveaux pavillons provisoires appelés à durer
La Ville de Genève a accueilli lundi 12'943 élèves de la 1P à la 8P, soit 200 de plus que la rentrée précédente. Confrontée à une hausse constante des effectifs et à la nécessité de rénover les bâtiments existants, la Municipalité mise sur l'installation de pavillons provisoires qui resteront en place de nombreuses années.
'Ce sont de vraies écoles, très appréciées par les enseignants et les élèves', a insisté lundi devant la presse Frédérique Perler, conseillère administrative en charge de l'aménagement, des constructions et de la mobilité (DACM). Après Trembley et les Allières l'an dernier, c'est au tour des Franchises et de Vieusseux, d'inaugurer ces pavillons provisoires.
Il faut compter 18 mois de travaux pour mettre en place ces infrastructures, contre six ans en moyenne de procédure pour une école en dur, a indiqué la Municipalité. Ces pavillons qui sont posés sans excavation peuvent ensuite être déplacés, même si pour l'instant ce n'est pas prévu. Ils coûtent environ un quart de moins qu'une école standard, tout en étant 'de qualité', selon la Ville.
De l'agilité
La stratégie de la Municipalité vise d'abord à mettre à disposition des 'écoles en dur', a rappelé Christina Kitsos, en charge du Département de la cohésion sociale et de la solidarité (DCSS). Les pavillons provisoires qui permettent 'une certaine agilité' viennent ensuite. En dernier recours, la Ville utilise des containers, plus sommaires que les pavillons.
C'est le cas notamment à l'école Le Corbusier, à Champel. 'Cela ne fait pas partie de la stratégie de la Ville', regrette la Maire, qui précise toutefois que ces containers respectent toutes les normes. Cette dernière solution est donc utilisée 'à contre-coeur' et 'avec parcimonie'. Quatre autres sites seront dotés de ce type de bâtiment prochainement.
'On est dans le vif par rapport aux enjeux de planification', a relevé Mme Kitsos. Cette situation très tendue devrait encore durer une dizaine d'années, estime Mme Perler. En attendant que la situation se stabilise, la Ville de Genève est contrainte 'de planifier et de replanifier en fonction des différentes contraintes'.
Préaux plus verts
Lors de cette rentrée scolaire, la Ville de Genève a également insisté sur le réaménagement des préaux. Un projet, qui concerne neuf préaux, vise à privilégier des espaces végétalisés. Les zones dédiées au jeu libre, plutôt qu'aux terrains de foot, vont se multiplier. L'objectif est d'encourager la mixité, a relevé Mme Kitsos.
/ATS