Genève

Vincent Zeder: «L'urgence climatique est enfin arrivée dans ces élections»

03.05.2023 19h08 Rédaction

Vincent Zeder

Les images ont fait le tour du monde. L'activiste du climat qui s'est collé la main en direct sur notre plateau des élections dimanche dernier revient sur sa démarche qui suscite la controverse. 

Invité dans notre Journal, Vincent Zeder est venu porter son message de sensibilisation sur l'urgence climatique. D'un plateau à l'autre, l'activiste apparaît plus détendu et revient sur son action coup de poing qu'il ne regrette pas «au vu de l'écho médiatique» reçu. 

À froid, aurait-il procédé différemment? Pas vraiment, selon lui: «Si j'avais été demander le micro, j'aurais eu une minute de parole peut-être et les gens seraient passés à autre chose. Là, ça a permis que même des personnes pas politisées aient pu avoir des débats avec leurs collègues et amis».

Une heure d'interrogatoire... «on a parlé d'écologie» 

Interpellé par les forces de l'ordre en direct, Vincent Zeder est revenu sur l'interrogatoire qui a suivi. Ayant agi en toute légalité, la police n'avait pas de quoi l'appréhender. Les 60 minutes d'interrogatoire se sont donc soldées par une discussion... sur l'écologie, confie le jeune homme. 

L'activiste «colleur» souligne que l'important c'est ce qui se joue aujourd'hui. «C'est une question de survie» lance-t-il en mentionnant les températures caniculaires en Espagne et la souffrance des paysans en Suisse.

«Il faut vraiment que la droite se réveille et arrête de refuser le débat de l'urgence climatique»

Souvent âpres, les actions des activistes climatiques mènent à questionner le grand public sur leur rapport à la démocratie. Vincent Zeder explique croire en la démocratie et estime que les élus ont la responsabilité du bien commun: «Agir de la sorte est un devoir de citoyen quand son gouvernement ne fait pas ce qui est juste et nécessaire», précise-t-il.

Tout pour le buzz? la question se pose depuis dimanche sur les réseaux sociaux. Vincent Zeder répond: «Je serais bien plus heureux si je n'avais pas à le faire et que je pouvais continuer ma vie tranquillement comme n'importe quel citoyen. N'ayant pas eu la parole dimanche, il synthétise le message qu'il voulait faire passer: «C'est maintenant que l'on peut choisir notre futur, si on attend demain on va devoir le subir».