À Bardonnex, les flux des pendulaires au cœur des débats
Notre tour des communes s’arrête aujourd’hui à Bardonnex. Dans ce fief centriste, l’alternative, deuxième groupe au conseil municipal, souhaite accéder à l’exécutif.
Connue pour sa douane, Bardonnex est avant tout une commune agricole de 2'500 habitants. Ici, le maire a toujours été PDC. À l’heure du passage au système de conseil administratif, le parti espère conserver son fief.
La maire sortante et son adjoint sont donc candidats à un nouveau mandat. Ils souhaitent mettre en avant la construction de la nouvelle école, dont l’ouverture est prévue pour la rentrée 2026. «Ça fait trente ans que la commune attend sa nouvelle école. Je pense que ça a marqué un petit peu les esprits, soulève Luc Lavarini, candidat du centre. C’est un projet qui va impacter financièrement la commune, bien qu’il soit très bien géré.»
Un chantier majeur qui en cache un autre. Celui des routes. Collée à la frontière, la commune est confrontée à un fort trafic pendulaire. La majorité sortante prône l’apaisement. «On sait que l’on a 10'000 véhicules qui traversent chaque jour Croix de Rozon, ce n’est pas supportable pour les habitants, rappelle la maire actuelle, Béatrice Guex-Crosier. On a un giratoire avec 4 chemins qui arrivent, il faut que l’on arrive à le sécuriser. On a demandé au canton de prendre des mesures, pour que les écoliers puissent traverser en toute sécurité.»
Ouvrir ou fermer des routes
Le sujet préoccupe aussi le PLR. Le parti, qui occupe le 3e siège à l’exécutif, est à l’origine de la création d’une piste cyclable entre Croix de Rozon et Compesières. Son candidat souhaite aujourd’hui renforcer l’offre. «On a initié un projet pour ouvrir le chemin des Chouettes pour tranquilliser Bardonnex Nord, indique Ginior Raza-Zolana. Je vais aussi dans les prochaines semaines déposer une résolution pour demander la création d’une ligne de bus reliant Gaillard à Plan-les-Ouates, par exemple.»
Deuxième groupe au municipal, la gauche veut accéder à l’exécutif. Souhaitant renforcer les liens entre élus et habitants, sa candidate ne veut pas lâcher le morceau sur les sujets de mobilité, en repensant la circulation. «On a un moyen d’action sur les routes communales, rappelle Myriam Boucris. On nous dit qu’en cas de fermeture, cela serait reporté sur les routes principales. Mais si on ne laisse qu’une option aux conducteurs, ils vont commencer à se demander s’ils ne vont pas faire autrement. Mais c’est tout un travail de terrain.»
Un autre sujet majeur divise les candidats la jeunesse. Les filles ne peuvent toujours pas y adhérer. Des affiches de protestation avaient fleuri cet été, provoquant le débat. Le Centre et le PLR appellent au dialogue, sans que la commune ne se mêle des statuts de l’association. L’alternative demandait le conditionnement des aides à la mixité, une résolution rejetée par le conseil municipal.