À Onex, le logement comme enjeu clé
Notre tour des 45 communes genevoises fait escale à Onex, neuf candidats se disputent les trois sièges de l’Exécutif.
Alors que plus de 500 familles figurent sur les listes d’attente pour un appartement communal, la question du logement s’impose comme un thème central du scrutin.
Cédric Ambord (MCG) plaide pour un équilibre entre nouveaux logements et dynamisation économique: «Il faut un double effort pour les aînés et les familles, mais aussi prévoir des espaces de travail en rez-de-chaussée pour attirer des entreprises.» Anne Kleiner («Le Centre») insiste sur l’évolution démographique: «Le nombre de seniors va croître de 40% d’ici 2050, et 75% des ménages seront composés d’une à deux personnes. Il faut anticiper avec des logements adaptables et multigénérationnels.»
Jean-Paul Derouette (Groupement citoyen) défend une approche plus réglementaire: «Respectons les plans localisés de quartiers et protégeons les zones villas. Il faut aussi modifier le règlement de la fondation immobilière pour donner la priorité aux jeunes adultes.» Jean-Pierre Pasquier (PLR) met en avant la mixité sociale: «Il faut développer le secteur de la route de Chancy pour y implanter des entreprises et construire des logements dans le quartier des Moraines du Rhône, tout en préservant la zone villa.»
Maryam Yunus Ebner («Les Verts») prône une action publique forte: «Acheter des parcelles en zone de développement et les mettre à disposition de notre fondation immobilière permettrait de proposer des loyers 40% moins chers que ceux des régies privées.»
Nathalie Keller (Echo-Vert’libéraux) met en garde contre une densification excessive: «Onex a déjà beaucoup contribué à la croissance du canton. La politique du logement doit avant tout garantir la qualité de vie.» Romain Gauthier (PS) veut un équilibre entre diversité de logements et infrastructures: «Il faut assurer un cadre de vie agréable aux habitants, tant à l’intérieur des logements qu’à l’extérieur.»
Enfin, Théo Wider (Union populaire) défend une approche radicale: «Le droit au logement est un droit humain qui doit être à la fois écologique et accessible à tous.» Outre la Mairie, la bataille sera également rude au Conseil municipal: 70 candidats se disputent 31 sièges. Le Centre, absent depuis 2020, ambitionne de retrouver une place dans l’hémicycle.