Carouge et ses candidats face aux défis du PAV
La Cité sarde verra son exécutif changer d’ici quelques semaines. Sept candidats dont deux sortants visent les sièges de la mairie de Carouge. Une commune en pleine expansion et avec quelques grands défis au tournant.
Carouge, ses 23'000 habitants, sa place du Marché, ses Tours, ses ruelles charmantes et l'immense projet du PAV, Praille Acacias Vernets. Un grand projet urbain, décrit comme l’un des plus ambitieux d’Europe par le canton, mêlant logements, services et bureaux au travers de 9 nouveaux quartiers. De quoi ramener son lot de défis à la commune genevoise, ça les candidats l’ont bien compris.
Pour la sortante verte Sonja Molinari, il s’agira d’accompagner au mieux les nouvelles familles, mais aussi les personnes précaires et les personnes âgées. Sans oublier l’aspect environnemental. Soucieuse du bien-être de tous les habitants, elle mise sur des petits ajustements qui pourraient avoir un grand effet au jour le jour. «Je pense à la lutte contre le bruit, contre le trafic de transit, qui sont des situations difficiles pour tout le monde et qui créent des problèmes sur la santé». Son colistier, le socialiste Patrick Mützenberg souhaite quant à lui œuvrer pour les seniors, qui représenteront bientôt un quart de la commune, afin de leur faciliter la vie au quotidien. Mais pas que : «Le deuxième point qui me tient à cœur, c’est la politique du sport. J’aimerais beaucoup la développer, pour le sport au quotidien et pour tous !»
Le futur de la commune sous le prisme du PAV
Deuxième candidat sortant, le PLR Raffaele Fraomene. Membre de l’exécutif depuis l’élection complémentaire il y a un an et demi, il compte bien rempiler pour un nouveau mandat. «Ce qui me tient à cœur de poursuivre, ce sont les projets de réinsertion que j’ai lancé, avec les jeunes et les seniors, via le monde associatif, sportif et culturel. L’autre grand axe que je souhaite poursuivre c’est tous les projets sur les crèches, car j’ai lancé la municipalisation des crèches pour une véritable politique publique. Il s’agit de la continuer car nous sommes actuellement en discussion pour ouvrir d’autres crèches avec le PAV» précise-t-il.
L’élu forme la liste de l’entente, historique à Carouge, avec son colistier du Centre, Dominique Barbuzzi pour qui l’économie est à garder au centre des préoccupations. «On doit faire venir de l’argent, du financement, pour développer tous les secteurs de la commune. Je n’oublie pas les commerçants du Vieux Carouge et le tissu actuel mais pour le développer encore plus, il me semble nécessaire de prévoir des infrastructures pour l’économie genevoise. Pourquoi pas accueillir un pôle de l’EPFL, faire développer de l’IA ou faire venir des start-ups pour développer encore plus Carouge !» expose le centriste.
UDC et MCG dans la course
Cette année, deux nouvelles listes font leur entrée dans la course. À commencer par une liste UDC avec deux candidats. Pas évident de se faire entendre pour ce duo UDC dans le bastion de gauche qu’est Carouge. Mais le récent engouement populaire suite au référendum mené par le parti contre le centre aquatique leur a donné l’élan nécessaire pour se lancer dans la course à l’exécutif. Ensemble, ils identifient deux axes inéluctables pour la prochaine législature : la sécurité et le pouvoir d’achat.
«La population a des dépenses importantes: les loyers, les SIG, le panier moyen a augmenté… on voit des gens dans notre commune qui ont de la peine à finir les fins de mois. Il faudrait une bonne gestion financière, baisser ou bloquer l’augmentation du centime additionnel» suggère Marcel Schmutz. À ses côtés, Michel Baud revient sur l'aspect sécurité: «Le problème c’est que l’on manque cruellement de personnel au sein de la police municipale. Une police plus forte serait préférable pour mieux lutter contre les incivilités, les déprédations et protéger les intérêts des plus faibles, notamment les aînés» expose cet ancien député, tête de liste UDC à Carouge.
Dernier candidat, Cédric Pilatti se présente sous les couleurs du MCG qu’il a récemment rejoint après avoir quitté l’UDC. Pour lui, les enjeux de la commune sont clairs: «Il faudra veiller à ne pas assommer fiscalement le citoyen, garder l’attractivité de Carouge face au centime additionnel et surtout remplir nos arcades qui malheureusement se vident», nous dit-il.
Avec sept candidats à l’exécutif et 77 au Conseil Municipal, Carougeoises et Carougeois auront l’embarras du choix choix le 23 mars.