L'Entente veut reprendre l'Exécutif de Chêne-Bourg
La gauche est entrée pour la première fois au Conseil administratif de Chêne-Bourg en 2020. Après avoir été longtemps dans l’opposition, les deux élus Vert et Socialiste sont aujourd’hui les sortants. En face, l’Entente fait bloc avec un ticket à trois.
C’est la plus petite commune du canton, avec une superficie de seulement 128 hectares, mais aussi une des plus densément peuplées: elle compte bientôt 10'000 habitants.
Deux des trois conseillers administratifs se représentent, le Vert Philippe Moser et le Socialiste Jean-Luc Boesiger. L’écologiste a été élu au premier tour en 2020, il défend aujourd’hui son bilan; il s’occupe de la cohésion sociale: «On a professionnalisé la petite enfance, qui était un domaine qu’il fallait développer. On a professionnalisé deux crèches, deux garderies et la ludothèque» se félicite-t-il.
Jean-Luc Boesiger a lui pris en main le dicastère de l’aménagement, il souhaite poursuivre son travail: «Je voudrais faire en sorte que les futurs quartiers soient en phase avec les préoccupations actuelles, notamment les questions climatiques, en aménageant des espaces publics de qualité qui offrent des espaces de fraîcheur pour ces prochaines années» expose-t-il.
L'Entente contre-attaque
En face, l’Entente. Deux PLR et une Centriste espèrent bien récupérer les sièges que leur parti occupe traditionnellement à Chêne-Bourg. Gilles Brand était candidat malheureux en 2020, il espère convaincre les Chênois après une législature de plus au délibératif: «Je pense qu’on a bien travaillé cette législature, on a proposé beaucoup de choses, on a une meilleure visibilité. Peut-être aussi que les citoyens ont mieux compris le programme du PLR, et qu’on peut avoir plus de chance et une meilleure visibilité de notre action durant ces cinq dernières années» espère le PLR.
Isabella Brühlmann Stucki a grandi à Chêne-Bourg. Elle n’est plus au Conseil municipal, mais y a siégé pendant 20 ans. Elle aimerait porter des projets sociaux: «Nous manquons de places de crèche aussi bien à Chêne-Bourg que dans le canton. Nous souhaitons que les personnes défavorisées aient accès au parascolaire, et j’aimerais qu’il y ait plus de verdure, surtout à la place de la gare» énumère la Centriste.
Philippe Meyer siège au Conseil municipal, il ambitionne de reprendre le dicastère de la sécurité. Il était occupé jusque-là par la PLR Beatriz de Candolle; elle quitte l’Exécutif: «On a Corsier et sa fête de la courge, Carouge et la fête de la tomate, à nous d’organiser notre grande fête du terroir ! Il manque aussi des caméras de surveillance. On peut mettre des caméras aux endroits clef. Et puis écouter nos entreprises: il y a plein de petits commerces qui se plaignent qu’on ne les écoute plus» liste le PLR.
Les cinq candidats sont concurrents mais à les entendre, ils sont capables de se mettre autour de la table pour échanger leurs idées.