Municipales 2025

Marie Barbey-Chappuis: «Ma motivation est intacte»

31.03.2025 19h52 Rédaction

Arrivée cinquième au premier tour, la conseillère administrative centriste défend sa vision. Elle révèle également qu’elle n’était «pas favorable» à l’acquisition de la villa de Zep.

L’élue du Centre, au Conseil administratif depuis 2020, met en avant son attachement à l’échelon municipal, «absolument passionnant» selon elle, parce qu’il permet de porter des projets concrets dans les quartiers. Elle cite notamment l’exemple de la Rade, pour laquelle son département a développé des zones de baignade, ou encore la création de nouveaux espaces verts.

En charge de la voirie, du sport et de la sécurité de proximité, Barbey-Chappuis défend son bilan. Elle revendique un tour de vis en matière de sanctions (+95% pour les trottinettes sur trottoirs, +250% contre le littering), tout en soulignant la nécessité d’ancrer la police municipale dans les quartiers. Elle reconnaît néanmoins un taux d’absentéisme persistant au sein de la police (plus de 15%) et la difficulté de leur mission, notamment face au phénomène du crack.

Dans le domaine du sport, elle assure avoir inversé la tendance historique de sous-financement face à la culture. «Plus de 160 millions ont été investis», affirme-t-elle, avec en ligne de mire le nouveau centre sportif des Eaux-Vives prévu pour 2026. Côté économie, elle rappelle avoir contribué à créer une délégation dédiée et un poste de délégué à l’économie. «La Ville doit parler au monde de l’entreprise», affirme-t-elle, en lien avec des événements comme Watches and Wonders.

Villa Zep: «Je n’étais pas favorable à cette acquisition»

Sur la récente acquisition de la villa Zep par la Ville de Genève, Marie Barbey-Chappuis marque clairement son désaccord. «Je n’étais pas favorable à cette acquisition», déclare-t-elle, estimant qu’un engagement financier de 20 millions ne peut se justifier sans projet précis et défini. Si elle partage l’envie d’un urbanisme plus vert et l’ouverture d’espaces publics de qualité, elle insiste sur la nécessité d’une gestion responsable des deniers publics. Pour elle, ce type d’achat symbolique, sans plan d’usage concret, expose la Ville à des dérives budgétaires. «On ne peut pas acheter d’abord et réfléchir ensuite à ce qu’on en fait», tranche-t-elle, appelant à davantage de rigueur dans la planification.

Marie Barbey-Chappuis assume ses désaccords avec certaines formations de droite, notamment l’UDC, et refuse toute alliance électorale «opportuniste». Elle plaide pour une politique de convictions, même si cela implique de rester minoritaire au sein d’un collège largement dominé par la gauche. «Je ne suis pas une adepte des ruptures de collégialité», ajoute-elle.