Municipales 2025

Regardez le débat entre Joëlle Bertossa et Skender Salihi

18.03.2025 08h00 Rédaction

Genève à Chaud

Le débat s’est aventuré sur le terrain de la solitude du pouvoir, du clientélisme et du rôle des élus dans la gestion des ressources publiques.

Le climat de la campagne électorale a marqué les esprits. «C’était le marathon et maintenant, c’est le sprint final, donc j’ai la pêche», a déclaré Skender Salihi, tandis que Joëlle Bertossa, elle, a évoqué les attaques dont elle a fait l’objet en tant que candidate et l’exposition grandissante qu’impliquent ces élections.

Le pouvoir, une prison dorée ?

Pascal Décaillet n’a pas hésité à titiller les deux candidats sur le risque de l’isolement une fois au pouvoir: «Tous sans exception, après quelques mois, s’isolent, s’entourent de courtisans et deviennent complètement détestables.» Si Joëlle Bertossa reconnaît la solitude du pouvoir, elle insiste sur l’importance de garder le lien avec la population et les militants. Skender Salihi, lui, assure qu’il a déjà du pouvoir en tant que policier et qu’il sait éviter les compromissions.

La question des finances publiques et des subventions a aussi été abordée. «Finalement, vous êtes un peu le mécène, donc on vous courtise», a lancé Pascal Décaillet à Skender Salihi, qui a tenu à rappeler que les décisions budgétaires ne reposaient pas sur un individu mais sur des processus collectifs.

Majorité et projets pour la ville

Concernant la future majorité municipale, Joëlle Bertossa redoute une influence trop forte de LJS, qu’elle considère comme un acteur imprévisible. Skender Salihi, lui, prévoit un «carton» pour le MCG, qui selon lui est sous-estimé mais «toujours plus fort».

Enfin, les projets urbains ont aussi été évoqués. Joëlle Bertossa rêve d’une ville où les loyers seraient plus accessibles et où la population pourrait davantage profiter des lieux culturels. Skender Salihi, lui, veut revoir la plaine de Plainpalais, regrettant la disparition de son espace vert d’antan.