Regardez le débat entre Salima Moyard et Thierry Dérobert
Genève à chaud se concentrait ce mardi sur Lancy, troisième ville du canton avec ses 35’000 habitants. La maire socialiste sortante, Salima Moyard, candidate à sa réélection et le candidat PLR Thierry Dérobert ont exposé leurs visions pour l’avenir de la commune.
Lancy, en pleine expansion démographique depuis plusieurs décennies, fait face à des défis de taille: logements, infrastructures et aménagements urbains. Selon Salima Moyard (PS), cette croissance a été accompagnée par des initiatives ambitieuses, telles que la création de 170 logements sociaux et la rénovation d’infrastructures publiques. Elle souligne l’importance des projets visant à répondre aux besoins de la population, notamment ceux de la classe moyenne et des familles.
Pour Thierry Dérobert (PLR), la gestion actuelle privilégie une partie de la population, au détriment des classes moyennes et des contribuables. Il appelle à un ralentissement de certains projets et critique l'augmentation exponentielle du budget communal, passée de 120 à 170 millions de francs en quelques années, malgré une hausse démographique limitée à 6%.
Deux visions du logement
Le logement reste un sujet central. Si Salima Moyard met l'accent sur la construction de logements sociaux pour répondre aux besoins des plus vulnérables, Thierry Dérobert déplore un déséquilibre au détriment des classes moyennes. Il défend la préservation des zones villas, jugées essentielles pour la biodiversité et le cadre de vie, et récemment intégrées au plan directeur communal.
L’un des points de consensus entre les candidats est la prise en charge des aînés. Salima Moyard met en avant le plan d’action 2025-2030 pour les seniors, issu d’une démarche participative. Ce plan inclut la création de logements évolutifs intergénérationnels, comme le projet pilote Adret à Pont-Rouge, qui pourrait être étendu à d’autres quartiers. Thierry Dérobert soutient cette approche tout en plaidant pour une gestion moins coûteuse de ces initiatives.
Lancy, grâce à des projets comme le quartier d’affaires de Pont-Rouge, demeure une commune attractive pour les entreprises. Salima Moyard insiste sur le développement économique local et les commerces de proximité pour garantir des finances communales solides. Thierry Dérobert, quant à lui, alerte sur la dépendance à l’impôt des entreprises et appelle à se préparer à une réforme qui privilégierait l’impôt basé sur le lieu de résidence.