Regardez le débat entre Simon Brandt et Boris Calame
Le sixième débat municipal a réuni Boris Calame (Vert'Libéraux) et Simon Brandt (Libertés et Justice Sociale - LJS), tous deux candidats au Conseil administratif. Au cœur des discussions: la gouvernance de la Ville, la consultation citoyenne et les politiques publiques locales.
La composition historique du Conseil administratif, dominé par une majorité de gauche depuis plus de 20 ans (4 élus de gauche contre 1 du Centre), constitue un défi pour ces candidats issus de partis qui n'ont pas encore de représentation à l’exécutif. «On doit renforcer le centre pour casser un peu cette dynamique des extrêmes», a déclaré Boris Calame, justifiant l’alliance entre les Vert'Libéraux et Le Centre.
Simon Brandt, ancien membre du PLR, a quant à lui mis en avant la nécessité de «restaurer l’essence du radicalisme» face à ce qu'il considère comme une dérive idéologique du PLR: «Il y a beaucoup de libéraux, mais plus beaucoup de radicaux», a-t-il expliqué.
Une Ville trop centralisée?
Interrogés sur l’utilité d’un échelon municipal distinct à Genève, les deux candidats ont souligné le rôle essentiel des communes dans la proximité avec les citoyens. Pour Simon Brandt, la ville est perçue comme trop centralisée et directive: «Genève adore se mêler des affaires du monde, mais ne consulte pas sa propre population sur des décisions locales.» Il propose ainsi la mise en place d’un référendum de proximité pour consulter directement les habitants sur des sujets concrets, comme le changement du nom des rues ou les aménagements publics.
Les candidats ont également présenté leurs priorités en cas d’élection. Boris Calame souhaite une refonte du système des crèches: «Certaines familles ont 100 % du temps en crèche, d’autres n’ont rien. Il faut rééquilibrer», a-t-il affirmé, évoquant une initiative cantonale de son parti sur le sujet.
Du côté culturel, Simon Brandt prône une meilleure accessibilité: «La culture doit sortir des murs et investir l’espace public», plaidant pour des représentations spontanées dans la rue et une plus grande proximité avec les institutions artistiques.
Acquisitions immobilières de la ville: un excès?
Le débat a aussi porté sur la politique immobilière de la ville, notamment les acquisitions de bâtiments comme la villa de Zep. Si l’achat de certains biens d’intérêt public est défendable, Brandt et Calame estiment que la Ville devrait d'abord mieux entretenir son patrimoine existant, citant l’exemple du Musée d’Art et d’Histoire, dont la façade n’a pas été rénovée depuis des décennies.