Vernier: la mairie en jeu, la bataille fait rage
À Vernier, les Municipales s’annoncent disputées. À la mairie, l’Alliance Rose-Verte tente de conserver sa majorité face à une droite déterminée à briser l’hégémonie en place depuis plusieurs législatures. Les enjeux sont multiples et les candidats rivalisent de propositions.
À quelques semaines du scrutin, la bataille électorale s’intensifie à Vernier, deuxième ville du canton avec près de 38'000 habitants. Sept candidats briguent un siège à l’exécutif, dont trois sortants. En parallèle, la course au Conseil municipal mobilise 113 prétendants pour 37 sièges – record derrière la Ville de Genève.
La campagne met en lumière pléthore de thématiques. Pour ce reportage, sept enjeux ont été sélectionnés en concertation avec les candidats. Chacun défend une vision propre pour l’avenir de Vernier.
7 candidats, 7 enjeux
Sous l’étiquette Liberté et Justice Sociale, Djawed Sangdel mise sur son expérience entrepreneuriale et ses influences cosmopolites pour la commune. Il aborde la question de la petite enfance: «Il faut travailler sur les solutions existantes, collaborer avec le secteur privé et réunir des experts pour trouver des réponses durables», explique-t-il.
De son côté, Howard Nobs (UDC) souligne son attachement à la commune. Concernant une infrastrucutre manquante, il revendique qu'il faut «installer des postes de police municipale dans les principaux quartiers et accélérer la reconstruction du cycle d’orientation du Renard».
Seule femme en lice, Leïla Müller (Le Centre/Vert’libéraux) propose de fluidifier le trafic avec une tranchée couverte sur l’avenue de Châtelaine. « Cette artère, empruntée par plus de 20’000 voitures par jour, mérite un aménagement similaire à ceux réalisés à Meyrin et Vésenaz », plaide-t-elle.
Thierry Cerutti (MCG) axe sa campagne sur la sécurité et mise sur l'engagement. Pour améliorer la sécurité nocturne, il prône une approche alliant «prévention, intervention efficace et responsabilisation des citoyens».
Quant au sortant Gian-Reto Agramunt (PLR), il souligne son expérience. Pour dynamiser les quartiers historiques de Vernier, il promet: «Avec le futur Centre de Concorde Espace Culture en 2026 et la Maison des Familles aux Avanchets, nous allons créer des espaces vivants pour tous».
Les deux autres sortants Mathias Buschbeck (Les Verts) et Martin Staub (PS), défendent la stabilité. L'écologiste indique: «les finances de Vernier sont bien tenues. Nous allons poursuivre nos investissements dans les écoles, les crèches et les espaces publics tout en garantissant l’équilibre budgétaire».
Avec le déménagement de l’ancienne poste dans l’ARcenter la commune devrait prochainement hériter de la parcelle, pour l’heure abandonnée, selon nos informations. Le maire sortant y voit du potentiel. «Nous avons une opportunité unique de créer un nouveau cœur de village, avec une maison de quartier, des espaces culturels et un lieu de convivialité», propose Martin Staub.
Conseil municipal sous haute tension
Si la compétition est rude à l’exécutif, elle l’est tout autant au délibératif. Un apparentement inédit entre Le Centre, Les Vert’libéraux, l’UDC et le MCG vise à contrer le ticket rose-vert, dessinant un rapport de force incertain. Dans un tel contexte, les négociations pour d’éventuelles alliances en vue d’un second tour sont déjà dans toutes les têtes. Verdict attendu le 23 mars.