À Meyrin, la question des crèches est sur toutes les lèvres
Logement, mobilité et services à la population sont au cœur des préoccupations à Meyrin, où neuf candidats briguent un siège au Conseil administratif.
À quelques semaines des élections municipales, la campagne bat son plein à Meyrin. La commune genevoise, marquée par une dernière législature mouvementée, voit s'affronter plusieurs forces politiques sur des enjeux cruciaux.
Avec deux sièges à défendre, la gauche espère conserver son emprise sur l'exécutif. La Gauche unie mise sur un ticket renouvelé. Pour remplacer Nathalie Leuenberger, le PS aligne la députée Xhevrie Osmani. Cette dernière voit dans le réaménagement du stade de Corzon une opportunité d'améliorer l’offre de services: «C’est un lieu où l’on souhaiterait développer des politiques publiques, comme des places de crèche ou un EMS, car il manque des structures pour nos aînés.»
Son colistier vert Damien Baptiste Boccard veut, lui faire de l’environnement une priorité, notamment en végétalisant la commune: «L'idée, c'est de planter plus de 200 arbres par an et de réhabiliter des quartiers très bétonnés comme Champ Frechet.»
Le Centre et la droite en quête d’équilibre
Seul rescapé du dernier Conseil administratif, Laurent Tremblet (Le Centre) met en avant son bilan, axé sur la fiscalité et les infrastructures: «Je veux continuer à délivrer des prestations de qualité, rénover les bâtiments et maintenir une fiscalité saine.»
Le PLR mise sur Pierre Boccard, ancien conseiller municipal, qui veut optimiser les services communaux: «La commune dispose d’une administration fournie, il faut maintenant ajuster le bon réglage.»
Le MCG, l’UDC et LJS veulent se faire une place
Le MCG, porté par Marco Gaetanino, veut surfer sur sa dynamique des élections fédérales. Il défend la priorité à l’emploi local: «Il faut que les chômeurs de Meyrin aient la priorité pour les emplois communaux.» Autre priorité communale, mais cette fois sur les logements. C’est ce que propose Jean-Philippe Hulliger (Couleurs Meyrinoises). Le candidat souhaite également favoriser «l’échange de logements entre habitants de la gérance municipale.»
L’UDC, avec son duo Cyril Nobs et Giovanni Mastroianni, met l’accent sur la sécurité: «La police municipale doit être présente sept jours sur sept et renforcer les contrôles aux douanes.»
De son côté, David Ghukasyan, candidat de Libertés et justice sociale, milite pour une meilleure mobilité avec la mise en place d’une navette communale: «Aujourd’hui, les déplacements internes sont compliqués. Cette navette serait essentielle pour les aînés et les jeunes.»
En 2020, seuls 32% des électeurs avaient voté au premier tour. Alors que la question des places en crèche fait l’unanimité parmi les candidats, la mobilisation des Meyrinois pourrait bien être déterminante dans cette élection où chaque camp tente de marquer des points.