Genève

18% des élus cantonaux ont démissionné entre 2015 et 2020

15.01.2021 19h54 Rédaction

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Le Département de la cohésion sociale a mandaté deux professeurs de l’Université de Genève pour étudier une situation qu’il jugeait inquiétante: le nombre alarmant de démissions dans les conseils municipaux et les exécutifs communaux. L’étude montre que, durant la législature 2015-2020, le taux de démission s’élève à 18%. Un chiffre moins important que ce que craignaient les autorités, puisque le premier chiffre annoncé était de 53%, selon Xavier Magnin, président de l’Association des communes genevoises. 

Relations interpersonnelles et frustration

Un des principaux motifs évoqués ne se trouve dans ni la charge de travail, ni au niveau de la rémunération mais dans les relations interpersonnelles. Si les tensions varient selon les communes, Xavier Magnin rappelle que c’est le débat d’idées qui constitue la politique. «Parfois, les confrontations sont tout à fait civilisées mais parfois, elles sont plus tendues.»

Les élus communaux démissionnaires évoquent également une frustration des parlementaires communaux face à l’exécutif et au canton. «Depuis plusieurs années nous demandons au canton plus de compétences. Les études montrent que d’est en ouest, les communes ont de moins en moins de pouvoir. Et l’extrême ouest, c’est Genève.»

Un groupe de travail planche sur des solutions depuis 2019. L’Association des communes genevoises organise notamment des formations pour les nouveaux élus à l’exécutif ou au délibératif.  

 

Léa Frischknecht