Genève

2ème vague, les soins intensifs des HUG s'organisent

21.10.2020 19h25 Rédaction

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La situation se détériore aux HUG. Avec un certain décalage les soins intensifs commencent à en subir les conséquences. Malgré la fatigue du personnel, ce service se dit prêt à faire front, comme en mars dernier lors de la première vague. 

10 patients COVID-19 aux soins intensifs 

Des patients couchés sur le ventre sous assistance respiratoire. Un personnel nombreux qui assure les soins et le suivi de chaque patient. La scène ressemble à celles vécues au mois de mars aux soins intensifs. Aujourd’hui, 10 patients atteints du COVID-19 sont réunis ici dans deux box. Pour le chef de service,  ce mercredi 21 octobre, est le jour de la bascule, à savoir l’entrée de plein pied dans la deuxième vague. "le nombre de cas explosent, c'est le cas aux HUG. Les patients hospitalisés dans les étages des HUG tiennent quelques avant d'arriver ensuite dans nos services. Et là on sent cette pression. On vient d'admettre trois patients coup sur coup. On sent que là c'est parti", explique avec une logique quasi mathématique le Professeur Pugin. 

Un personnel amoindri dans ses effectifs 

Une deuxième vague qui inquiète Jérôme Pugin. Car c’est un personnel épuisé et amoindri dans ses effectifs qui s’apprête à faire front : « il y a des malades du Covid dans notre personnel. Soit c’est le conjoint qui est malade, soit se sont les enfants.  Il y a des quarantaines. Il y a aussi des grossesses dans mon service, c’est un phénomène qui doit être probablement en relation avec le confinement.  Au final, il y a moins de personnel et de compétences pour affronter cette deuxième vague, explique le chef des soins intensifs des HUG.   

Un arsenal de médicaments qui fait baisser la mortalité 

Médicalement, les soins intensifs abordent cette deuxième vague avec beaucoup plus de sérénité qu’en mars dernier. Une nouvelle prise en charge et de nouveaux médicaments qui permettent de faire baisser jusqu’à 30% le taux de mortalité des patients les plus gravement atteints. 

Continuer à soigner les malades non-Covid-19  

Aujourd’hui, une majorité de patients sont soignés pour d’autres pathologies que le Coronavirus. Le service compte 20 malades. La grande difficulté, averti le professeur Pugin, sera «de concilier de dans les jours à venir le traitement des patients non Covid et ceux qui souffrent du Coronavirus.» 

Les HUG cherchent à anticiper les difficiles semaines à venir. Aux soins intensifs, une nouvelle cellule destinée à 10 nouveaux patients est d’ores et déjà prête à les prendre en charge. 

 

Denis Palma