Arbres abattus aux Vernets: « c’est une déclaration de guerre »
Massacre à la tronçonneuse aux Vernets: 95 arbres ont été abattus hier sur le site de l'ancienne caserne. Le projet de construction suit son cours mais les opposants croyaient que la discussion était encore possible. Ce matin, ils n'ont pu que constater l'étendu du bucheronnage.
"Déclaration de guerre"
Derrière ces bâches blanches, les tronçonneuses ont fait leur oeuvre. Hier dans la journée, 95 arbres ont été abattu sur la centaine que compte le site de la caserne des Vernets. Ce matin, les opposants à ce projet de construction ne peuvent que constater le résultat, impuissants. « On est assez catastrophé souffle Marc Brunn. On l’est d’autant plus que le Conseiller d’Etat Antonio Hodgers avait ouvert la discussion à un débat public contradictoire. C’est un peu une déclaration de guerre. »
Débat sur la forme
Un débat doit effectivement avoir lieu sur ce projet mais sur la forme plutôt que sur le fond rappelle le Département du territoire. A ce stade, il n’est plus question de tout remettre en cause. « Cela a encore été rappelé récemment par écrit aux opposants, explique Saskia Dufresne directrice du projet au Département du territoire. Le débat ne visait en aucun cas à modifier le PLQ ou les projets d’autorisation de construire. Mais à débattre sur la qualité de vie, sur la qualité du logement et de l’architecture dans les nouveaux quartiers »
Sur le plan judiciaire, l'effet suspensif a été accordé par la justice sur l'un des bâtiements. Un recours déposé par les opposants est toujours pendant, mais il concerne principalement les aménagements intérieurs. Pierre Bayenet, l’avocat des opposants le reconnaît: juridiquement il n’y a rien à dire.
Le calendrier fixé par les investisseurs suit donc son cours. La construction proprement dite pourrait commencer cet été.
Delphine Palma