Genève

Avec CO22, la structure du cycle d'orientation va changer

10.05.2021 17h57 Rédaction

cycle

Le Département de l’instruction publique va changer la structure du cycle d’orientation. Fini les regroupements : La 9ème, 10ème et 11ème année vont changer de forme. Les cours sans niveaux seront majoritaires. Explications.

 

Pour la conseillère d’Etat en charge de l’instruction publique, le constat est clair. En place depuis 2011, le système actuel baptisé nCo a finalement accentué les inégalités sociales. D’après une étude du SRED, les élèves de catégories socioprofessionnelles défavorisées ont moins accès aux regroupement les plus exigeants. Les classes deviennent alors difficiles à organiser. Et un grand nombre d’élèves sont déplacés dans un autre cycle que celui de leur quartier… Tant d’effets qui contribuent à une mauvaise dynamique d’apprentissage, selon le DIP.

Changer la structure du cycle

Avec la loi CO22, une nouvelle structure du cycle d’orientation est proposée. À commencer par la suppression des trois regroupements en 9eme et 10eme. À la place, des classes mixtes avec des niveaux dans certaines disciplines.

En 9ème année la majorité des cours seront sans niveaux, à l’exception des mathématiques et du français que les élèves étudieront selon leurs compétences. En 10ème année, même schéma, avec l’ajout de l’allemand et de l’anglais aux cours à niveaux. Des cours à option seront aussi introduits.

Enfin, la 11ème année sera composée de deux voies : une permettant l’accès à la maturité générale et aux écoles de commerces. L’autre vers les maturités professionnelles ou spécialisées. Les élèves y seront orientés selon leurs notes et leur niveau depuis la 10ème. 

Programme adapté à chacun

Objectif de cette restructuration, prendre en compte les besoins et capacités de tous les élèves. Qu’ils aient besoin d’accompagnement ou non. Les plus avancés pourront d’ailleurs bénéficier d’un parcours « accéléré » et sauter la 10ème année en ayant des cours aménagés. Sous réserve de passer au Grand Conseil, la mise en application est prévue pour la rentrée 2022.

 

M. Wagen / J. Zaugg

« L’idée est d’avoir un système scolaire progressif et une transition douce » explique Anne Emery-Torracinta. La conseillère d'Etat nous livre des explications sur cette réforme prévue pour la rentrée 2022.

« Le monde change, la société évolue et l’école aussi. Le nombre d’élèves plus faibles à l'école est tellement bas, que ça n'a plus de sens de leur dédier une section » explique-t-elle. Ces élèves ne représenteraient qu'un petit 4%, le département de l'instruction publique veut éviter tout sentiment de stigmatisation. 

« Mettre ensemble certains élèves va être bénéfique pour tout le monde. Ça ne défavorisera pas ceux qui ont de la facilité. Mais cela boostera les plus fragiles » conclut la conseillère d'Etat.