Genève

Comment les ONG genevoises adaptent leur travail au Sud

02.12.2020 09h42 Rédaction

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Comment la coopération au développement continue-t-elle de fonctionner avec la crise ? En cette fin d’année, Esprit solidaire fait le point sur l’impact des mesures prises contre le Covid au Sud. Interruption de voyages sur le terrain, digitalisation d’activités, les ONG essaient de s’adapter pour garder le lien avec les communautés.

Au-delà de la crise sanitaire, les mesures prises au Sud contre le virus ont eu un fort impact économique et social sur des millions de personnes. Selon l’ONU, on compte 1,6 milliards de travailleurs du secteur informel durement touchés. Pour la Banque mondiale, les conséquences économiques de la crise sanitaire risquent d’entraîner entre 88 et 115 millions d’êtres humains en plus dans l’extrême pauvreté cette année. L’extrême pauvreté, c’est vivre avec moins de 1,9 dollars par jour: cela pourrait concerner presque 10% de la population mondiale en 2020.

Sur le plan sanitaire, la pandémie a parfois eu un impact moins important qu’en Europe. Si les chiffres sont à prendre avec des pincettes, les scénarios catastrophes pour l’Afrique ne se sont pas réalisés selon Didier Péclard, responsable du Master en études africaines à l'Université de Genève.

Dans ce contexte, les ONG n’ont pas tout arrêté mais se sont adaptées: l'ONG E-changer a créé des suivis psychologiques à distance, des visites individualisées et la diffusion de vidéos de formation en agroécologie.

Mais l’association a constaté un retrait de partenaires techniques et financiers internationaux. Du côté de la Direction du développement et de la coopération, on se veut rassurant. La Suisse va consacrer 11,25 milliards pour l’ensemble de la coopération internationale de 2021 à 2024, soit 0,46% de son PIB.

Les ONG elles attendent plus que jamais la solidarité du Nord pour poursuivre au mieux le travail réalisé dans les communautés depuis des décennies.

Priscilia Chacón