Genève

Covid-19, la vaccination commence avec difficulté

04.01.2021 18h06 Rédaction

Vaccin

La stratégie prudente de la Suisse est pointée du doigt. Quand Israël, par exemple, pays de taille comparable, a déjà vacciné plus d’un million de personnes, la Suisse n’en a vacciné que quelques milliers.

Alors plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la Suisse n’est pas le premier pays à recevoir les doses du vaccin Pfizer. Le Conseil fédéral n’a signé d’accord avec le producteur qu’en début décembre, plus tard que d’autres pays, qui ont donc la priorité sur les livraisons. Par exemple, Genève a reçu 4'800 doses le 28 décembre, et en reçoit 6'000 mercredi, ce qui ne permet pas une vaccination de masse.

19'000 appels en une heure

Ensuite, c’est la stratégie globale qui est visée. Actuellement à Genève, seules les personnes de plus de 75 ans peuvent accéder au vaccin. Il faudra attendre plusieurs semaines pour que la vaccination soit accessible au plus de 65 ans et au personnel de santé. Avant d’ouvrir à la population globale en mars, voire en avril.

Ces derniers jours, les personnes de 75 ans et plus ont reçu un courrier du service de la médecin cantonale leur invitant à s’inscrire sur le site ge.ch dès ce matin. Problème: le site a eu un léger retard à l’allumage, il était opérationnel vers midi, mais visiblement surchargé une bonne partie de la journée. L'État a reçu 19'000 appels en une heure. Un couac, que Mauro Poggia met sur le dos de la Confédération.

500 vaccins par jour

A Genève, la première semaine était une semaine de test des protocoles de vaccination. La campagne devrait s’accélérer ces prochains jours. Aujourd’hui trois centres sont dédiés à la vaccination : M3 Sanitrade à la Route de Chêne, la Clinique de Carouge et la Clinique d'Onex.

A l’heure actuelle, 500 vaccins sont faits chaque jour. Dès mercredi, 600 doses seront inoculées quotidiennement. Et à partir de lundi prochain, la cadence devrait monter à 800 vaccins quotidiens. Le canton estime à 40'000 le nombre de personnes vulnérables à Genève. Et l’État espère que le deuxième vaccin, celui de Moderna, sera autorisé la semaine prochaine. Ce qui devrait permettre de donner un vrai coup de boost à la vaccination.

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