Genève

Dix jours de cachot pour un détenu, son avocat fait recours

03.05.2021 17h35 Rédaction

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Il y a un peu plus d’une semaine, 24 détenus de la prison de Champ-Dollon refusaient de rentrer dans leur cellule après la promenade. Tous avaient des revendications axées sur leur quotidien en prison. Refusant toujours de rentrer après plusieurs heures, la brigade de sécurité publique est intervenue. Les 24 détenus ont été placés en cellule forte, aussi appelée le cachot. Tous ont été punis de dix jours d’isolement. L’avocat de l’un des prisonniers juge la punition disproportionnée. 

Dix jours de cellule forte. Cette sanction, l’avocat de l’un des détenus concernés ne l’a appris que très tardivement, et par hasard. Il la juge brutale. "Elle est normalement réservée aux cas extrèmes, avec des actes de violence! déplore Me Nicola Meier. Mon client a fait une grève de la faim pour manifester sa désapprobation".

D’après nos informations, un autre de ces détenus s’est pendu à son arrivée au cachot. Il a vite été emmené en ambulance. En ce qui concerne le client de Me Meier, l’avocat fera recours de la sanction. Même si elle a déjà été effectuée, puisqu’elle prendra fin demain. 

La prison déborde

Au-delà de cette punition jugée trop sévère, il soulève un réel problème de surpopulation carcérale. Une surpopulation bien souvent à l’origine de réclamations et problèmes avec les détenus. "Je salue la bonne volonté de la nouvelle direction de la prison, mais elle fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a... et elle a trop", estime l'avocat genevois. 

D’après lui, ce problème découle d’une sur-incarcération. Parmi les solutions à privilégier : le port du bracelet électronique ou encore les travaux d’intérêt général. 

 

Julie Zaugg