Genève

Face aux incohérences, Mauro Poggia mise sur la sensibilisation

04.06.2020 20h20 Rédaction

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Les personnes ne respectant pas les deux mètres de distanciation sociale ne seront plus amendées. L’information est passée presque inaperçue, même pour les autorités cantonales puisque la nouvelle n’a pas été annoncée lors de la dernière conférence de presse du Conseil fédéral. «Nous l’avons appris de manière fortuite, en lisant la documentation», affirme Mauro Poggia. Si le Conseil fédéral fait un nouveau pas en faveur de la responsabilité individuelle, l’absence de sanction ne signifie pas que la distance ne doit plus être respectée, selon le conseiller d’état. Il rappelle que les rassemblements dans l’espace public sont autorisés jusqu’à 30 personnes et les manifestations jusqu’à 300 personnes sur autorisation et avec un plan de protection. 

Beaucoup d’incohérences

Mariages autorisés mais files d’attente avec deux mètres de distance dans les magasins, la situation peut sembler incompréhensible. Mauro Poggia admet qu’il a fallu «jongler avec des incohérences et des manques de logique dans les décisions qui ont été prises». Il a donc ordonné à l’ensemble de ses services de faire preuve de bon sens et d’alerter les personnes sur les risques qu’elles peuvent prendre. «Il faut toujours avoir à l’esprit que l’épidémie n’est pas derrière nous et que des gens en meurent encore.» D’autant plus que, comme le rappelle le conseiller d’état, on en sait encore peu sur le virus et sa transmission. 

Traçage en boîte de nuit

Des questions se posent également sur la réouverture des boîtes de nuit prévue le 6 juin. Si celles-ci devront fermer à minuit et se limiter à une capacité de 300 personnes, il est évident que les distances ne pourront être respectées. Là encore, Mauro Poggia en appelle au bon sens de tous. Il conseille aux individus qui fréquenteront les discothèques d’indiquer leur présence sur des fiches qui seront détruites après quinze jours, délai d’incubation de la maladie. En indiquant l’heure d’arrivée et l’heure de départ, les fêtards pourront aider à tracer les chaînes de transmission et empêcher le virus de s’étendre. 

 

Léa Frischknecht