Genève

Faut-il craindre la mutation du SARS-CoV-2?

11.01.2021 20h25 Rédaction

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Il est le nouveau sujet de préoccupation en pleine crise sanitaire: le «virus mutant» du Royaume-Uni est désormais présent dans le pays. Un virus qui, pour l’instant, ne semble pas plus dangereux, selon Manuel Schibler, médecin adjoint au service des maladies infectieuses des HUG. «C’est plutôt la transmissibilité qui augmente clairement par rapport au virus standard.» En effet, l’augmentation de la transmissibilité serait supérieure de 50 à 70% en comparaison avec les souches du virus précédentes. 

Un variant qui touche, pour l’instant, une vingtaine de personne à Genève depuis le 22 décembre, soit 4% des cas positifs. Manuel Schibler s’attend toutefois à une augmentation dans les jours qui viennent. Si cette mutation effraie, elle reste tout à faire normale selon le médecin adjoint: «Le SARS-CoV-2 mute comme tout virus, c’est un processus naturel. En comparaison avec d’autres virus ARN, il mute même à vitesse moindre.» Pour surveiller l’évolution de cette souche, les HUG procèdent à un deuxième test PCR sur tous les prélèvements positifs au Covid-19. Ce test cherche précisément le variant britannique et d’Afrique du Sud. Une démarche qui permet d’évaluer la présence, ou non, de ce variant. 

Un vaccin toujours efficace?

Et alors que bon nombre de pays lancent leurs campagnes de vaccination, difficile de savoir si les vaccins sur le marché seront aptes à lutter contre cette variation du virus. «Jusqu’à présent, nous n’avons aucun élément qui suggérerait une inefficacité du vaccin, en tout cas en ce qui concerne le variant britannique», affirme Manuel Schibler. 

 

 

Léa Frischknecht