Genève

L’abattage des arbres, un sujet sensible à Genève

19.11.2020 21h45 Rédaction

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La question des arbres est un sujet sensible ces dernières années à Genève. Certaines associations dénoncent des abattages massifs. La Cour des comptes s’est donc penchée sur le problème, mais après avoir étudié la situation, elle constate qu’entre 2014 et 2018, le nombre d’arbres abattus n’a que légèrement augmenté. Invité du journal, Patrik Fouvy, directeur du Service du paysage et des forêts déclare: «L’augmentation des abattages s’explique surtout par des raisons sanitaires.» En ce qui concerne la coupe d’arbres liée à la création de nouveaux bâtiments, qui représente 45% des abattages totaux, il affirme qu’il n’y a pas eu d’évolution ces dernières années.

Souvent pointés du doigt, les grands projets d’urbanisation en Ville de Genève ne seraient pas la cause première d’abattage d’arbres dans le canton: «C’est plutôt dans les zones villas, quand on doit remplacer une villa par plusieurs habitats groupés. C’est à ce moment-là qu’on aura plus de cas.» 

Autre enjeu important autour de la question des arbres, la compensation. la Cour des comptes estime que tant au niveau qualitatif que quantitatif, la compensation des arbres coupés n’est pas suffisante. Une problématique qui trouve son origine dans le manque d’espace mis à disposition pour le replantage explique Patrik Fouvy. «Sur un parking sous-terrain, quand il y a cinquante centimètres de terre, ce n’est pas possible. Il faut libérer de la place.» 

Le directeur du Service du paysage et des forêts dit comprendre l’attachement que porte la population à ses arbres et assure utiliser des méthodes garantissant un traitement adéquat de ceux-ci.

Elio Sottas