L'intelligence artificielle pour détecter l'autisme
Un enfant sur 54 présente une forme d’autisme. Pourtant la plupart des cas ne sont pas détectés avant l’âge de 5 ans. Une fois passé ce moment, difficile de corriger le tir. Une prise en charge précoce pourrait tout changer.
Une équipe de l’Université de Genève a mis au point une méthode basée sur l’intelligence artificielle pour détecter les troubles autistiques précoces. L'idée est née après visualisation des séances d'évaluation des enfants au centre de consultation spécialisé en autisme. Sur la base de ces courtes vidéos, la technologie permet de développer un système automatique de détection de l’autisme grâce à l'analyse des mouvements et de la communication non verbale de l'enfant.
Selon un communiqué de l'Université de Genève, l'algorithme obtiendrait un résultat correct dans 80% des cas. «Pour un premier dépistage, c'est un excellent résultat», souligne la chercheuse Marie Schaer, professeure au département de psychiatrie de l'UNIGE.
Un diagnostic tôt porteur d'espoir
Plus le trouble autistique est décelé rapidement, plus les éventuels retards de développement chez l'enfant peuvent être rattrapés. Pour les parents de Saskia, deux ans et demi, une réelle évolution est déjà constatée après plusieurs mois de travail. Ils ont d'ailleurs spécialement déménagé à Genève pour avoir accès à ce suivi presque inédit dans le monde.
Les explications de la Professeure Schaer
La Professeur de la faculté de médecine de l'Université de Genève nous parle des résultats éloquents: «En moyenne, ces enfants gagnent 20 points de QI, mais on a des enfants qui en gagnent jusqu'à 60 si on commmence précocément. Plus on commence tôt et plus les progrès seront importants».