Genève

Le flou persiste autour des «cas de rigueur»

19.11.2020 19h00 Rédaction

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Pour les boutiques souvenirs de Genève-Aéroport, l’heure n’est pas au beau fixe face à des couloirs désespérément vides. «Voir cela, c’est triste… vraiment, c’est très triste», commente Nora Merad, associée de AGS SA, la société gérante des boutiques souvenird de l’aéroport.  

Une perte de 90% du chiffre d'affaires 

Et le vide se ressent sur le chiffre d’affaires. «Nous avons une double peine. La fermeture, mais aussi la baisse drastique des passagers à l’aéroport. Notre chiffre d’affaires a chuté de 90%», explique Salvatore Mascali, associé d’AGS.   

A Genève, les boutiques souvenirs comme celle-ci sont considérées comme des cas de rigueur. L’Etat défini comme tels tous les secteurs qui ont perdu plus de 40% de leur chiffre d’affaires à cause de la crise et qui, même si la vie reprenait son cours, mettraient du temps remettre la machine en route. C’est le cas par exemple des secteurs en lien avec le tourisme ou l’événementiel.

1 milliard pour les cas de rigueur 

Concrètement, tous les cas de rigueur pourront recevoir des aides à fond perdu. Et hier, la Confédération a fait un pas de plus vers eux. Après la demande de plusieurs cantons, le Conseil fédéral a élargi la somme dédiée à ces cas de rigueur à 1 milliard de francs financés par la Condéfération et les cantons. Pour Genève, cela représenterait 50 millions de la confédération, une somme que le canton pourrait compléter jusqu’à auteur de 100 millions.

Mais les modalités sont encore à déterminer. Pour les principaux concernés, le flou persiste. «Qui exactement, comment bénéficier de ces aides, comment elles se matérialiseront, cela reste une inconnue pour nous. Mais cette aide est, quoi qu’il en soit, essentielle», explique Salvatore Mascali.

Dans le meilleur des cas, les secteurs identifiés pourront toucher ces aides concrètes dès le mois de décembre. Sous quelle forme ? Tout reste encore à déterminer.

Lea Job 

La colère est perceptible du côté des restaurateurs qui ne comprennent pas pourquoi ils ont été exclu de la liste des cas de rigueur: «On fait quand même partie de ceux qui ont été fermé à 100%  le plus longtemps.» Une situation intenable à laquelle s’ajoute de nombreuses tâches administratives pour demander des aides: «Il ne faut pas imaginer que parce qu’on est fermé, on ne fait rien. Tous les restaurateurs vivent la boule au ventre.»