Genève

Les commerçants défilent, les anti-masque aussi

14.11.2020 19h22 Rédaction

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Les commerçants genevois se sont rassemblés ce samedi après-midi pour une marche silencieuse. Le cortège s’est élancé rapidement depuis la gare cornavin, prenant des chemins de traverses pour rallier la place Neuve. La marche est d’abord restée silencieuse, mais les revendications sont bien là.

"Nous respectons les mesures sanitaires et n'avons pas beaucoup de clients à la fois dans nos petites boutiques. Comparé aux grandes surfaces, c'est révoltant", nous explique une commerçante dans le cortège. 

Récupération par les anti-masque

Très vite, c’est un autre slogan, "Liberté!", qui a empli les rues du centre ville. Dans cette foule, si beaucoup de manifestants sont venu défendre leur commerces, d’autres  ont saisi l’occasion pour s’exprimer contre les mesures sanitaires du gouvernement, et le port du masque. 

D’après les chiffres de la police cantonale, 600 à 700 personnes étaient présentes dans les rues basses. Parmi elles, de nombreux visages à découvert... créant une drôle d’atmosphère chez certains, venus manifester pour leur commerce.

Opération coup de poing à Carouge

En parallèle dans les rues carougeoise, plusieurs commerces ont choisit une autre manière de manifester : par le biais d’affiches placardées dans les vitrines. "C'est une autre façon d'exprimer nos revendications", explique Béatrice Berthet, présidente des commerçants,"notamment en respectant les mesures sanitaires en vigueur."

Comme pour beaucoup de commerçants alentours, la fermeture de sa boutique a une saveur d’injustice. "Et surtout d'incompréhension, rajoute-t-elle. Nous pouvons garantir la protection de nos quelques clients, comparé aux grands centres commerciaux, qui eux n'ont aucun moyen d'assurer la bonne pratique des gestes barrières."

Un dialogue a été créé avec les autorités cantonales. Béatrice espère que ces échanges porteront leurs fruits et entrevoit la possibilité d’une réouverture. En attendant, les commerces carougeois ont décidé d’éteindre leur vitrine en signe de protestation.  

 

Julie Zaugg