Genève

Les hospitalisations sont en hausse à Genève

05.10.2020 19h35 Rédaction

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Ces derniers jours, les courbes remontent. Si les cas positifs au Covid-19 sont à la hausse depuis plusieurs semaines, les hospitalisations à Genève, sont passées de 27 vendredi à 39 aujourd'hui. Les études menées par Antoine Flahault à l’Université de Genève ne se risquent pas à faire des prédictions sur plus de sept jours, le scientifique admet que dans plusieurs pays d’Europe, la situation épidémiologique est assez préoccupante. Et le directeur de l’Institut de Santé Globale n’exclut pas que des mesures plus strictes puissent être prises en Suisse si la situation empire ces prochaines semaines. «Tous les pays de l’hémisphère nord craignent le retour de l’hiver. Si les soins intensifs sont surchargés, il faudra reprendre des mesures fortes même si elles ne sont pas plaisantes pour la vie sociale ni pour l’économie.»

Vers une quarantaine plus courte ?

La faute aux aérosols? Si tous les scientifiques ne s’accordent pas sur la question, Antoine Flahault en est assez convaincu pour avoir choisi de faire l’interview depuis chez lui, sur Skype. Pour le directeur de l’Institut de la Santé Globale, il existe beaucoup d’argument en faveur de la prépondérance d’une transmission par aérosols, à l’image d’autres coronavirus ou de la tuberculose. La distanciation physique, une mesure qui n’est plus suffisante? «Un nuage d’aérosol, c’est comme un nuage de cigarette, explique Antoine Flahault. Plus on est proche de la personne, plus on risque le tabagisme passif. La distance est donc importante mais pas suffisante.» Le spécialiste insiste sur l’importance du port du masque pour éviter que la courbe des cas positifs ainsi que celle des hospitalisations ne continuent de grimper. 

La liste des pays ou régions placés sur liste rouge s’allonge et certains appellent à tester les voyageurs plutôt que de les placer en quarantaine. Pour Antoine Flahault, un simple test n’est pas suffisant, le voyageur peut être encore en période d’incubation. Toutefois, une quarantaine de cinq à sept jours pourrait être envisageable, comme cela a déjà été mis en place dans certains pays. 

 

Léa Frischknecht