Genève

Lettres de prisonniers en temps de confinement

20.05.2020 19h25 Rédaction

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Comment ceux qui sont toujours confinés vivent-ils le confinement ? Début avril, des dizaines de détenus de Champ-Dollon avaient refusé de réintégrer leur cellule et réclamaient des libérations anticipées. Présents régulièrement sur les sites de détention genevois, les aumôniers catholiques et protestants ont arrêté les visites à la prison depuis la mi-mars. Mais le contact a été maintenu grâce à des lettres, où les prisonniers partagent leurs impressions.

Il y a deux mois, les aumôniers catholiques et protestants ont décidé de ne plus entrer sur les sites de détention, pour ne pas risquer d'y amener le Covid-19. Avant la crise, ils se rendaient régulièrement à Champ-Dollon, la Brenaz et Curabilis pour écouter et accompagner les détenus.

Ces lettres, c’est ce qui leur a permis de garder le contact avec une trentaine de prisonniers. A travers ces courriers, le constat aussi d’une dégradation des conditions de détention. 

Pour les détenus, les lettres sont un soutien. Les aumôniers leur envoie parfois des méditations, comme celle du Vendredi Saint sur la place Saint Pierre cette année, appréciée par plusieurs détenus. 

Comme les célébrations ne peuvent plus avoir lieu sur les sites de détention, les aumôniers les filment. Le directeur de Champ-Dollon leur a proposé de diffuser les vidéos chaque semaine sur le canal interne de la prison.

Les aumôniers retourneront en prison cette semaine, avec des aménagements pour assurer la sécurité sanitaire. Et leur expérience personnelle du confinement.

Priscilia Chacón