Genève

Locatif ou propriété, quel choix pour le PAV ?

23.05.2018 18h40 Rédaction

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Une immense zone de 230 hectares, de la Gravière, à la route de saint Julien, amenée à se métamorphoser. Le fameux PAV, devrait accueillir des emplois et du logement. Mais combien ? Et pour quelle équilibre ? 

C’est sur cette question que deux groupes s’opposent. Les Pro PAV rassemblent la gauche et cinq anciens conseillers d’Etat de tous partis. Le comité contre est constitué des milieux de l'immobilier, et des partis de droite. 

Deux logements pour un emploi

A voir l’intitulé de la votation du 10 juin, les enjeux semblent très complexes : « Acceptez vous la loi modifiant la loi 10788 relative à l’aménagement du PAV, modifiant les limites de zone sur le territoire des villes de Genève, Carouge et Lancy, du 23 février 2018 ? »

Pour faire simple, l’actuelle loi PAV avait été votée à l’unanimité en 2011. Elle prévoyait un ratio d’un logement pour un emploi. Durant les années qui suivirent, de nouvelles discussions et impulsions ont émergé. La nouvelle loi, soumise à votation le 10 juin, modifie ce ratio, pour passer à deux logements pour un emploi. Elle promet aussi moins de logements sociaux.

Propriété contre locatif 

Une nouvelle mouture, déjà votée sur le principe par le Grand conseil en février 2018, à 50 contre 49. La droite s’y est opposée. "Nous proposons plus de mixité sociale, avec moins de logements sociaux et de la PPE, et c'est la gauche qui vote pour !" explique l'ancien conseiller d'Etat et président du comité Pro PAV Mark Muller. 

Tout le débat repose en fait sur ce point. La quantité de PPE, soit les appartements à vendre dans le PAV. La nouvelle loi en prévoit 12%.

Une Propriété par Etage "bidon", selon les opposants : "C'est une propriété sur des terrains publics, donc les habitants devront rendre leur appartement au bout d'un certain temps, sans pouvoir faire de plus-value", explique le président de la Chambre immobilière genevoise Pascal Pétroz. 

Pour le comité du NON, la seule solution serait d'avoir 24% de PPE pour pouvoir financer le PAV. 

Céline Argento