Moins de 11% des Genevois ont été infectés par le Covid-19
Au moment où la Suisse semble atteindre la fin de la première vague de la pandémie de COVID-19, seule une personne sur dix a développé des anticorps, et ce bien que le pays soit l’un des plus touchés d’Europe. C’est ce qui ressort d’une étude des Hôpitaux Universitaire de Genève et de la Faculté de médecine de l’Université. Il s’agit de la plus grande étude réalisée à ce jour dans le monde.
Enfants et séniors moins touchés
Menée sur 2’766 Genevois, elle révèle que 10.8% de la population a été infectée par le Covid-19. Les jeunes enfants et les personnes âgées présentent une séroprévalence nettement inférieure aux 20-50 ans. Trois fois moins pour les enfants, deux fois moins pour les séniors.
Reste encore une inconnue: si l’étude permet de savoir qui a contracté le virus, elle ne permet pas de conclure à une immunité totale, ni de son éventuelle durée.
Valentin Emery
Les personnes âgées potentiellement moins à risque d’infection
La Dre Ania Wisniak, co-auteure de l’étude concernée, était au micro de Julie Zaugg pour éclaircir les conclusions du papier.
Selon elle, le taux d’infection chiffré à moins de 11% de la population reste considérable puisque qu’il s’agit tout de même de 55'000 genevois qui sont concernés. En revanche, elle s’accorde à dire que les résultats sont en deçà de ce qui était estimé et ces chiffres pourraient s’expliquer grâce au suivi exemplaire du semi-confinement en Suisse.
L’étude révèle paradoxalement que les enfants et les personnes âgées sont moins sujettes à la maladie et bénéficient donc d’un risque d’infection inférieur à celui d’un jeune adulte. En réponse à cette statistique étonnante, la Dre Wisniak trouve deux explications : soit le semi-confinement a encore une fois été respecté à la lettre, soit ces personnes ont un système immunitaire plus faible qui n’a pas permis d’identifier des anticorps face au Covid-19.
Rafael Pacheco