Genève

Objectif de trafic non tenu aux petites douanes

24.01.2020 18h42 Rédaction

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Ce vendredi, c’est soupe à la grimace pour les élus de Soral et Avusy. En cause, la réunion sur les petites douanes entre autorités françaises et suisses. « Je ne suis pas content de cette réunion » explique le maire d’Avusy René Jemmely. « Je suis déçue mais je m’y attendais » complète l’adjointe de Soral, Anne Jaggi. 

Restreindre l'accès aux douanes

Fin 2019, Soral, Chancy, Certoux et Avusy aurait dû voir le trafic à leurs douanes abaissé de 20%. Tel était l’objectif fixé dans la lettre d’intention signée début 2018 entre de nombreux partenaires. Il s’agissait d’éviter la fermeture des petites douanes jusqu’à 8h30 le matin, annoncée à l’époque par Luc Barthassat.

Or les chiffres de cette fin d’année 2019 ne sont très bons. « Les -20% ne sont pas atteints mais le trafic s’est stabilisé ces derniers mois » explique le conseiller d’Etat Serge Dal Busco. Il aurait du y avoir 4’019 passages aux quatre douanes en atteignant les objectifs (comptage entre 6h et 8h30). C’est presque mille de plus dans les faits, soit 23% au dessus. 

Feux de circulation aux douanes 

En cas de non atteinte des objectifs, la lettre d’intention prévoyait un test d’ouverture des douanes aux seuls covoitureurs et bus jusqu’à 8h30. Mais la mesure ne sera pas mise en application telle quelle. « Techniquement, il est très difficile de faire rebrousser chemin aux automobilistes qui arriveraient à ces douanes » complète le conseiller d’Etat. Voilà donc ce qui se passera à la place: des feux de circulation seront installés aux quatre douanes. À Viry, bus et covoitureurs passeront sans problème sur une voie dédiée. Les automobilistes seuls devront patienter au feu, et ce d’ici l’automne avec la fin des travaux. Montant des installations, 600 000 euros, à la charge des Français.

« Rouler dans la farine »

Pour les communes genevoises concernées, ces mesures ne sont pas l’entière solution. « Cela fait quatorze ans que l’on signe des chartes et des lettres d’intention et le trafic ne baisse pas. On se fait rouler dans la farine » explique René Jemmely. Anne Jaggi, adjointe à Soral complète: « On continue de nous dire que les mesures suivantes vont être efficaces. Théoriquement il y a des choses de faites, c'est bien, mais le trafic est toujours là et ce sont nous, les villages, qui en souffront ». Le maire actuel de Soral, Raoul Florez, est plus mesuré: « Il faut y aller étape par étape, pour un jour aboutir à ce qui fonctionnera vraiment, une route d’évitement de Soral ». 

Une route encore très hypothétique. Serge Dal Busco fixe désormais cet objectif de baisse de trafic de 20% pour l’automne. En cas de non atteinte, des mesures plus coercitives seraient prises.

Céline Argento