Genève

Pierre Maudet: «Si on s’y met tous ensemble, on va y arriver!»

20.03.2020 19h14 Rédaction

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Le Conseil d’état genevois et le Conseil fédéral se sont tous deux exprimés aujourd’hui et ont annoncé de nouvelles mesures. Pour l'économie, le conseiller fédéral Guy Parmelin a annoncé que 32 milliards de francs seraient injectés, en plus des 10 milliards déjà annoncés. Le conseiller d’état Pierre Maudet considère cette somme suffisante pour parer au plus pressé. S’il admet que la Suisse est un pays riche qui possède quelques réserves, il estime que nous ne sommes pas plus à l’abri que les autres nations: «Nous faisons face à un ennemi invisible qui se rit des frontières. Si la responsabilité individuelle est essentielle, il est également important que l’Etat s’engage.»

 

Une administration qui ne chôme pas

Alors que Pierre Maudet reçoit des centaines de courriers, mails et téléphones, il tient à souligner le travail important qui est fait par la Fédération d’Aide aux Entreprises en cette période particulièrement difficile. L’antenne cantonale a déjà reçu plus de 600 demandes et seules 7 ont pu être absorbées jusqu’à aujourd’hui. Des sommes pour venir en aide aux entreprises qui peuvent aller de 3000 à 300'000 francs. Pour le conseiller d’état, «la difficulté est de traiter ces demandes avec un sens de l’équité mais également avec rapidité». 

 

Des indépendants qui ne doivent pas être oublié

Pierre Maudet le rappelle, le chômage partiel peut être demandé par les salariés. Le sort des indépendants est encore flou. Le Conseil fédéral a annoncé aujourd’hui qu’il reprendrait le principe d'allocation de pertes de gains proposée par le canton de Genève. «Sur la base d’une simple demande à la caisse de compensation, les indépendants peuvent toucher 80% de leur dernier revenu déclaré à l’AVS. J’espère que ce sera possible d’ici fin mars», explique Pierre Maudet. 

Reste à trouver des solutions pour les catégories intermédiaires tels que les contrats temporaires, les apprentis ou les intermittents du spectacle.

 

La solidarité avant tout

Si beaucoup d’employés ont aujourd’hui stoppé leurs activités, tous ceux qui travaillent encore ne sont pas toujours nécessaires, selon le conseiller d'état qui en profite pour rappeler que les sorties et contacts doivent être évités au maximum. Il demande aux employeurs de prendre leurs responsabilités et de ne pas faire venir leurs employés si cela n’est pas nécessaire. Pour lui, l’heure est aux priorités: «Il faut être très clair, l’économie est à l’arrêt quasi complet. Il y aura de la casse, c’est évident, mais là c’est important de stopper. Tout ce qu’on perd comme temps maintenant, ça va s’étaler sur la suite.». Un appel à la solidarité donc: «Si on s’y met tous ensemble, on va y arriver!»

 

Léa Frischknecht