Genève

Quelques jours cruciaux pour l'avenir de Genève

12.12.2018 18h35 Rédaction

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Budget

Comme tous les ans, la première priorité pour le canton, c’est le vote du budget. Mi-novembre, le projet de budget discuté en commission des finances a été refusé. Le budget part ainsi au Grand Conseil du mauvais pied dès ce jeudi. Mais Ensemble à gauche pourrait finalement faire basculer le vote en plénière, car des discussions seraient en cours pour un budget un peu plus à gauche, avec plus d’argent notamment pour les HUG et l’hospice général. 

Si le budget n’est pas voté ces prochains jours, il faudra alors commencer l’année en fonctionnant sur le budget de l’année précédente.  Un système loin d’être évident, pour l’avoir déjà vécu en 2012 et 2016.

Caisse de pension des fonctionnaires 

Autre vote crucial au Grand conseil dès demain, celui de la caisse de retraite des fonctionnaires. Pour rappel actuellement, la caisse est en découvert de 8 milliards. Il faut la renflouer à hauteur au moins de 4 milliards pour que les fonctionnaires actuels aient une retraite. 

Après des mois de discussion, le conseil d’Etat a proposé en novembre un nouveau plan de mesures pour rassembler un maximum de partis. Il demande une plus forte participation des fonctionnaires dans la cotisation.

Un sacrifice dénoncé par le cartel intersyndical. Pour lui il faut piocher ailleurs: son projet de loi demande d’utiliser la caisse des terrains à bâtir du PAV. 

Impossible de savoir lequel sera préféré par les députés mais celui du cartel a la faveur de la commission des finances. C’est en tout cas le vote de la dernière chance, car si rien n’est décidé, en janvier 2020, les prestations baisseront de 10%. 

Réforme fiscale des entreprises

Enfin, autre sujet déterminant pour Genève ces jours, la réforme fiscale RFFA, successeur de RIE3. La droite et les socialistes ont trouvé un accord en commission des finances hier. 

Ils se sont mis d’accord sur un taux d’imposition pour les entreprises : 13,99%. Le conseil d'Etat le voulait à 13,79%. 

De quoi satisfaire les socialistes car les pertes fiscales sont moins élevées. Des compensations sociales sont aussi apportées. C’est aussi un taux qui reste compétitif pour la droite. 

Le Grand Conseil ne votera pas dès demain la dessus, mais en janvier, avant un référendum le 19 mai prochain.

Une période très chargée donc et décisive. Mais rarement les discussions entre partis ont aussi bien fonctionné. Une sorte de période de grâce pour le canton.