Genève

Qui doit financer l'hébergement d'urgence?

07.09.2020 18h26 Rédaction

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Le 31 août, la fermeture de la caserne des Vernets remettait une centaine de personnes à la rue. Comment augmenter les capacités d’accueil pour les sans-abris à l’année, qui doit le financer ? Canton, Ville et communes se renvoient la responsabilité depuis des années. 

Fin mars 2020, la caserne des Vernets ouvre ses portes pour accueillir 225 personnes sans-abris tout en respectant les mesures Covid-19.  La caserne est mise à disposition par le canton et l’opération financée par la Ville de Genève. Elle veut ainsi prolonger l’hébergement d’urgence à l’année développé avec les sleep-in depuis août 2019.

Le 31 août 2020, la caserne est vidée. La Ville ouvre 50 places à l’abri PC Richemont et 50 à Châtelaine. Mais cela ne suffit pas. Une centaine de personnes retournent à la rue.  

Le nerf de la guerre, c’est le financement. Canton, Ville et communes se renvoient la responsabilité. La Ville de Genève a assuré cet hébergement d’urgence pour 20 millions de francs en 2020, et 13 millions de francs en 2019. 

Le canton a préparé un avant-projet de loi qui doit régler la question des compétences et des financements entre les acteurs concernés. Le texte a été transmis à l’Association des communes genevoises fin janvier qui traite toujours le dossier. Une réunion entre les différents acteurs est prévue mi-septembre. 

En attendant, des centaines de personnes dorment toujours dans la rue à Genève. Tandis qu’un recours bloque le projet de construction aux Vernets. La caserne est vide.

Priscilia Chacón