Genève

Une journaliste condamnée pour avoir mis en lumière une faille dans la sécurité

24.09.2020 21h50 Rédaction

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Hier, le Ministère public genevois a condamné une journaliste de la RTS à soixante jours-amende avec sursis. Sa faute: avoir démontré dans un reportage la facilité déconcertante avec laquelle on peut fabriquer une arme grâce à une imprimante 3D. Invitée du journal, Cécile Tran-Tien accuse le coup: «Ça été une vraie surprise. C’est un mauvais signal pour la liberté d’information.» Elle annonce avoir d’ores et déjà déposé un recours contre la décision. 

Cette affaire n’est pas la première, en 2016 déjà, le journaliste Joël Boissard avait été condamné pour fraude électorale après avoir mis en lumière une faille dans le système en votant deux fois. La justice l’avait finalement acquitté.

«Le but n’a jamais été d’enfreindre la loi, mais de montrer qu’il y avait une faille dans la sécurité.» Un reportage d’intérêt public qui nécessitait de contourner certaines règles. Lors de son tournage, Cécile Tran-Tien explique avoir été totalement transparente avec la police en leur expliquant la situation. Transparence qui n’aura visiblement pas suffi puisque c’est cette même police qui finira par la dénoncer.

Elio Sottas