Genève

Vers une nouvelle législature référendaire ?

10.11.2019 21h16 Rédaction

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Les Elections fédérales se sont terminées aujourd’hui avec le deuxième tour de l’élection au Conseil des états. Sans grande surprise, ce sont Lisa Mazzone et Carlo Sommaruga qui sont élus à Genève. La candidate verte et le candidat PS arrivent largement en tête, comme lors du premier tour, le 20 octobre dernier. Pour tous les partis, il est temps désormais de réfléchir aux stratégies à mettre en place pour les prochains mois.

Caroline Marti (vice-présidente PS genevois), Nicolas Walder (président des Verts genevois), Bertrand Reich (président PLR genevois) et Céline Amaudruz (présidente UDC genevois) étaient sur le plateau du Grand Genève à Chaud pour parler de cette nouvelle législature à venir. 

 

Une législature qui sera, selon l’avis de tous, une nouvelle fois référendaire. Alors que ces quatre dernières années le Parlement était dominé par une majorité absolue de droite, la gauche a beaucoup usé de l’instrument démocratique pour se faire entendre. Après les résultats de 2019, la situation se renversera peut-être, bien que la gauche ne soit pas tout à fait majoritaire. 


C’est en tout cas l’avis de Caroline Marti qui estime que la mission de son parti, ainsi que celle des Verts, sera de trouver des alliances plus larges afin de faire passer certains projets. La vice-présidente du PS genevois n’exclut pas une alliance avec le centre.

Nicolas Walder, lui, rappelle que les Verts ne sont pas majoritaires au Parlement, malgré un tsunami écolo aux dernières élections. Le parti n’hésitera donc pas à utiliser les outils démocratiques à disposition tels que l’initiative et le référendum.

«L’UDC sera souvent seul face à tous en ce qui concerne le pouvoir d’achat» affirme Céline Amaudruz. La candidate UDC, arrivée aujourd’hui en 5ème position, affirme que le parti continuera de se battre contre les taxes imposées par la gauche et le PLR qui, selon elle, participe également à la hausse des impôts. 

«La démocratie est une merveille et il ne faut pas la craindre», affirme enfin Bertrand Reich. Il rappelle la loi sur le renseignement, contestée par voix référendaire par le PS et les Verts mais toutefois acceptée par le peuple. «Il faut avoir l’humilité d’admettre que c’est le peuple qui décide in fine et c’est très bien comme ça.» 

 

Léa Frischknecht