Genève

Course au Conseil d’État 2023: entretien avec Marie-Claude Sawerschel

31.01.2023 20h03 Rédaction

La présidente des Vert’libéraux genevois se présente au Conseil d’État et espère que son parti décrochera le quorum au Grand Conseil. Elle nous parle des services de l'État, des fonctionnaires, de la formation et de la classe moyenne.

Marie-Claude Sawerschel connaît bien le Département de l’instruction publique, puisqu’elle en était la numéro 2 jusqu’en 2018, date à laquelle elle a été virée, juste avant les élections. «Je n’ai jamais été une refoulée, se défend-elle. Je suis entrée chez les Vert’libéraux au moment où je commençais à disposer d’un peu de temps et parce que les questions environnementales et d’équilibre dans la société commençaient à m’intéresser particulièrement.» Hormis les élus sortants, Marie-Claude Sawerschel est probablement la candidate ayant vu le pouvoir de plus près. Un pouvoir qui lui manquait? Elle ne fait pas de parallèle avec sa fonction précédente, dissociant l’administration du politique. Quant à son licenciement, elle explique «ne pas avoir d’amertume.»

Pas d’amertume, donc, mais des envies de réformer l’État: «Il y a une lourdeur qui provient de la lenteur avec laquelle les processus numériques se mettent en place. Il y a un tas de services dans lesquels on est encore dans les années 80 et 90, alors que Zurich, notamment, a énormément d’avance sur ce domaine-là.» Elle souhaiterait plus de souplesse de la part des services et de meilleurs collaborations entre eux. «Sur les élèves à besoins spécifiques, on n’est pas capable de mettre en place des infrastructures adéquates. Pourquoi? Parce que deux départements doivent collaborer et qu’il est difficile de trouver celui qui mène le jeu.»

Moins d'impôts pour les classes moyennes

Interrogée sur l’absentéisme des fonctionnaires, elle met en cause l’envie d’être absent: «Il y a une lourdeur et une complexification. Je pense qu’un certain nombre de collaborateurs ont du mal à voir à quoi peuvent servir véritablement leurs tâches. On leur fait faire des rapports et des études qui durent et on classe ça verticalement.» Pour elle, il faudrait laisser davantage de responsabilités aux fonctionnaires.

L’ex-n°2 du DIP veut également revaloriser la formation, via des «incitatifs en terme d’accompagnement et financiers». Autre thème majeur de la campagne: le pouvoir d’achat, «il faut s’occuper de ceux qui sont en grande tension financière, mais on a appris que tous ceux qui seraient éligibles pour recevoir ces aides n’en feraient pas nécessairement la demande, parfois par ignorance. Donc là il y a un certain coup d’information à faire.» Pour la classe moyenne, la candidate voudrait baisser les impôts et «mettre en place de mesures qui doivent être mises en place pour rétablir fiscalement des choses qui doivent être rétablies à Genève.»