Manuel Tornare: «Le lapin et la carpe qui se marient, ce n’est pas possible»
L’ancien maire de Genève et ancien conseiller national socialiste nous donne son analyse sur l’alliance de la droite au second tour et la stratégie de la gauche pour espérer conserver la majorité au Conseil d’État.
Pour Manuel Tornare, le mariage de la droite «n’aura duré que six heures, le divorce est déjà consommé.» L’ancien maire de Genève réagit ici à l’échange sur Facebook entre l’UDC Eric Bertinat et la PLR Nathalie Fontanet: «Le lapin et la carpe qui se marient, ce n’est pas possible.» Pour lui, la droite n’est pas capable de s’unir, et le score de Pierre Maudet traduit selon lui l’échec de la fusion entre les libéraux et les radicaux. Ne voulant pas être vu comme «un donneur de leçons», Manuel Tornare espère avant tout des vraies avancées dans les dossiers sensibles lors de la prochaine législature.
Parmi les candidats, d’aucuns appellent la création d’un front républicain contre Pierre Maudet, afin de préserver la tranquillité institutionnelle du canton. «Il faut respecter le suffrage universel, glisse-t-il. Il y a quand même dix députés, soit un dixième du Parlement, qui dépendent d’une liste Maudet», répond l’ancien conseiller national. Interrogé sur le scénario d’une majorité de gauche au Conseil d’État, malgré la présence d’un parlement à droite, Manuel Tornare est serein: «C’est une gauche ultra modérée. 80% des opinions de cette gauche sont proches de Nathalie Fontanet. Ce n’est pas la gauche de Léon Nicole. Que ce soit cette gauche ou le centre-droit, pour moi il n’y a pas beaucoup de différences.» La gauche a pourtant l’un des pires scores de son histoire lors de ces élections. «Les cartes sont rebattues, (…) mais on ne sait pas ce qu’il peut se passer.»