Genève

Pierre Coucourde: «Il y a avec certaines familles une certaine incompréhension»

21.11.2023 20h21 Rédaction

Le directeur général de la Fondation Clair-Bois, mis en cause par les témoignages de parents et d’employés, réagit sur notre plateau.

Dans les foyers de Clair-Bois, des parents et des employés dénoncent une dégradation des conditions d'accueil des résidents, affirmant que leurs besoins fondamentaux ne sont plus totalement assurés. La direction est ouvertement critiquée sur le manque de personnel, la réduction d'activités ainsi que pour des prises de décision verticales. Les parents expriment leur préoccupation quant au bien-être de leurs proches hébergés, déplorant notamment des sorties limitées et des horaires de coucher précoce.

«Évidemment, nous sommes est touchés par un témoignage de cette nature. Ce sont des familles avec lesquelles nous avons des contacts réguliers, le dialogue existe avec elles. Mais c’est vrai qu’il y a avec certaines familles une certaine incompréhension», réagit Pierre Coucourde. Le directeur général de la Fondation Clair-Bois explique toutefois que la question de la maltraitance «est une préoccupation constante, et n’est pas acceptable». De plus l’accompagnement des adultes, mis en cause ici, est différent de celui des autres services selon lui. «Je reconnais les griefs et je les comprends, ajoute-t-il cependant. Après le Covid nous avons eu de nombreuses difficultés. C’est une période durant laquelle nous craignons pour la santé de nos résidents et elle s’est maintenue. Par contre nous avons eu un certain nombre de problématiques liées à l’absentéisme de nos collaborateurs.» 

«Il y a des fois où l’on est à côté, il faut l’admettre»

Des séances avec des parents ont été mises en place. Si un terrain d’entente peut être trouvé avec certaines familles, ce n’est pas le cas avec toutes: «C’est plus difficile avec d’autres, qui sont peut-être dans une approche plus conflictuelle ou revendicative. Cela ne va pas sans susciter des réactions d’autres familles, qui sont surprises par le ton employé par nos membres dans certains échanges que l’on peut avoir avec ces personnes», déclare Pierre Coucourde. Il dit ne pas juger la perception de personnes et mettre au quotidien un point d’honneur à ce que «le système fonctionne».

«Clair-Bois fait un travail qui, à mon sens, est remarquable. On est sur toute une série de paramètres, il y a des fois où l’on est à côté, il faut l’admettre. Ce que j’essaye de faire en permanence, c’est de travailler sur ces moments pour que l’on s’améliore.»  Une mutuelle de formation a été montée avec d'autres institutions pour renforcer le niveau de formation des équipes. Mais Pierre Coucourde dit «ne pas comprendre ce traitement qui consiste à dire que Clair-Bois c’est de la maltraitance». Il appelle également à ne pas généraliser ces accusations de maltraitance;