Le MCG souhaite la suppression de l'École d'avocature
Le Mouvement citoyen genevois (MCG) a déposé un projet de loi qui vise à supprimer l'École d'avocature (ECAV), spécificité genevoise depuis 2011.
Un enseignement critiquable, des frais de scolarité trop élevés et un taux d'échec qui approche les 70%. Voilà les raisons qui ont poussé le Mouvement citoyen genevois à déposer un projet de loi qui vise à supprimer l'école d'avocature. Cette institution correspond à la dernière étape avant les stages qui ouvrent les portes au métier d'avocat.
«Actuellement, cette école dysfonctionne. Elle donne lieu à un taux d'échec de près de 70% et donne également une formation qui est inadéquate. Les élèves sont sélectionnés selon des critères absurdes sur la base de QCM. Pour une formation d'avocats, ce n'est pas digne», dénonce le député François Baertschi. D'autant que beaucoup de candidats genevois sont obligés de s'expatrier dans d'autres cantons pour obtenir leur brevet.»
Des frais de scolarité trop élevés
Selon le MCG, les coûts de fonctionnement ont explosé depuis 2011. Ils seraient passés de 400'000 à 1,5 million de francs en 2023. Les frais de scolarité seraient par ailleurs trop élevés, d'après le MCG. «Des milliers de francs doivent être versés par les étudiants, certains s'endettent, d'autres, après avoir échoué, sont contraints d'aller à l'aide sociale», affirme François Baertschi.
Pour rétablir la situation, le MCG propose de remplacer l'ECAV par un master en profession judiciaire. «Nous voulons une sélection à la suisse et pas à la française, qui est trop éloignée de la pratique, trop théorique et qui ne correspond pas à la réalité de la profession», estime le président du MCG. Le projet du parti sera étudié en commission du Grand Conseil dans le courant du mois de février.
Invité sur le plateau du Journal, le président de l'ECAV se dit «extrêmement choqué» par cette proposition.