Genève

Comment apaiser Genève? Le regard de deux candidats

16.11.2020 20h20 Rédaction

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À Genève, la colère semble sur tous les fronts: commerces, chantiers, fonction publique, beaucoup manifestent leur colère et leur incompréhension face à des décisions du gouvernement. Mais comment appaiser la situation dans la Cité de Calvin? Débat entre deux candidats lancés dans la course pour remplacer Pierre Maudet au Conseil d’État: le PLR Gilles Rufenacht et la Verte Maryam Yunus Ebener. 

Plus de dialogue

Cette colère qui gronde à Genève, Maryam Yunus Ebener la comprend et dit la vivre de l’intérieur. En tant que professeure au Collège Voltaire, elle assiste aux difficultés que rencontrent ses élèves avec les cours à distance. Mais également aux côtés de ses deux sœurs puisque l’une, coiffeuse, a du fermer son salon et l’autre, infirmière, est confrontée à la dure réalité dans les hôpitaux. Pour la candidate Verte, il faut absolument rassembler tous les acteurs, des syndicats aux associations en passant par les acteurs économiques, pour décider, ensemble, des pistes à prendre. 

Plus de cohérences entre les cantons

Un autre point souligné par Maryam Yunus Ebener: le manque de cohésion entre les cantons, notamment entre Genève et Vaud. Alors que les deux cantons sont face à des problématiques similaires, avec des hôpitaux universitaires sous tension, la Verte souhaiterait que les gouvernements cantonaux s’accordent pour mettre fin à une concurrence déloyale entre les commerçants vaudois et genevois. «Dans un autre temps, il faudrait également un rééquilibrage de Berne.»

Un avis que partage Gilles Rufenacht. S’il admet que le Conseil d’État vit aujourd’hui une crise sans précédent, celui-ci peine à obtenir l’adhésion de la population à cause du manque de cohésion avec les autres cantons. «À un moment donné, on a besoin d’une coordination des prises de décision.» Pour le candidat PLR, un accent doit également être mis sur la confiance: «Il faut envoyer un message de confiance envers la population qui est prête à prendre des mesures pour se protéger.»

Pas de dictature sanitaire

Gilles Rufenacht, également directeur de la Clinique des Grangettes souhaite rassurer: «La situation est préoccupante mais sous contrôle. Tous les patients sont pris en charge. Il faut rassurer, apaiser et donner un message de confiance.» Les deux candidats au Conseil d’État espèrent un réajustement rapide pour la situation des commerçants et restaurateurs. 


Face à ce nouveau virus, Maryam Yunus Ebener insiste sur l’importance d’écouter les scientifiques. «Il faut écouter les scientifiques, mais à la fin, ce sont les politiques qui décident, affirme quant à lui Gilles Rufenacht. Ceux-ci ont été élus et sont là pour protéger la population.»

 

Léa Frischknecht